ce que l’on sait des discussions sur un accord de cessez-le-feu

ce que l’on sait des discussions sur un accord de cessez-le-feu
ce que l’on sait des discussions sur un accord de cessez-le-feu

Raisons d’être optimiste

Plusieurs diplomates indiquent que les récentes menaces du président élu américain dans le cas où tous les otages détenus à Gaza ne seraient pas libérés avant son retour au pouvoir le 20 janvier, ont eu un effet. “Les négociations en cours ont résolu la plupart des points de désaccord”, a déclaré mercredi un responsable du Hamas, faisant référence à une “finalisation des détails” au Qatar. La veille, les États-Unis avaient déclaré leur « optimisme prudent » quant à la possibilité d’un tel accord de cessez-le-feu et de l’échange d’otages captifs à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.

“Le Hamas est désormais plus flexible, ce sont les dirigeants du mouvement de la diaspora qui mènent les négociations, et ils sont beaucoup plus pragmatiques” que les dirigeants du mouvement à Gaza, affirme une source diplomatique, jugeant le Hamas affaibli après plus d’un an. de guerre, marquée par la mort de plusieurs de ses principaux dirigeants, tués à Gaza ou assassinés au Liban ou en Iran.

Le mouvement palestinien a également perdu le soutien du Hezbollah, qui maintenait un front contre Israël sur sa frontière nord, depuis la trêve entrée en vigueur fin novembre entre le mouvement islamiste libanais et Israël. Selon un diplomate, cela pousserait le Hamas à vouloir un accord « avant la fin de l’année ».

À quoi pourrait ressembler l’accord

Lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 251 personnes ont été prises en otage. Sur ce total, 96 restent détenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée. Les responsables du Hamas ont parlé lors d’entretiens d’un accord qui se déroulerait en trois étapes, comme cela avait déjà été discuté précédemment. Au cours de la première phase, qui durerait six semaines, les civils et soldats israéliens seraient libérés en échange de « centaines de prisonniers palestiniens ».

Selon les mêmes sources, Israël retirerait du corridor de Philadelphie (bande de terrain contrôlée par l’armée israélienne le long de la frontière entre Gaza et l’Egypte) ses forces situées « à l’ouest du poste frontière de Rafah ». Les forces israéliennes se « retireraient également partiellement » du couloir de Netzarim, autre axe contrôlé par l’armée israélienne et coupant la bande de Gaza d’est en ouest. Ils quitteraient également « progressivement » les centres urbains et les camps de réfugiés de la bande de Gaza. Enfin, cette première phase verrait le retour progressif des habitants déplacés de la ville de Gaza et du nord du territoire, sous la supervision de l’armée israélienne.

Une deuxième phase conduirait à la libération des soldats israéliens en échange d’« un certain nombre » de prisonniers palestiniens, « dont au moins une centaine condamnés à de longues peines ». Durant cette phase, Israël achèverait son retrait militaire mais maintiendrait ses forces dans les zones frontalières à l’est et au nord de la ville de Gaza. Dans la phase finale de l’accord, « la guerre serait officiellement déclarée terminée » et les efforts de reconstruction commenceraient.

Le Hamas souhaite également la réouverture des points de passage, notamment celui de Rafah, à la frontière avec l’Égypte, qui « serait confié à l’Autorité palestinienne, en coordination avec l’Égypte et l’Union européenne, conformément à l’accord de 2005 » – que plusieurs diplomates ont conclu. certaines sources considèrent cela comme compliqué, voire impossible. Mais rien de tout cela n’est confirmé à ce stade du côté israélien. « Moins on en dit, mieux c’est », a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement israélien, refusant de commenter l’accord.

Points bloquants et incertitudes

Malgré d’intenses efforts diplomatiques, aucune trêve n’a été conclue depuis celle d’une semaine fin novembre 2023. Jusque-là, le principal point d’achoppement des négociations concernait le caractère permanent ou non du cessez-le-feu. feu. Si le Hamas communique, de nombreuses questions demeurent sur ce qu’Israël est prêt à accepter comme calendrier précis de retrait de ses troupes de Gaza, ou encore sur l’avenir des zones du territoire palestinien aujourd’hui transformées en périmètres militarisés par l’armée.

 
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