Le manager de Tottenham, Ange Postecoglou, a déclaré mercredi que le travail d’un manager de Premier League est plus difficile que celui d’un Premier ministre, affirmant que les entraîneurs sont confrontés à “une élection chaque week-end et que nous votons pour ou contre eux”.
CLÉ DE VOÛTE
Le club londonien n’a plus remporté un seul trophée depuis 2008 et occupe actuellement la 10e place de la Premier League.
Dimanche, la large victoire (5-0) des Spurs contre Southampton, dernier classé, a entraîné le limogeage de l’entraîneur des Saints Russell Martin, quelques heures seulement après le limogeage de Gary O’Neil par les Wolves, eux aussi en difficulté en première division anglaise.
Lorsqu’on lui a demandé mercredi si son travail était plus difficile que celui de Premier ministre, Postecoglou a répondu : « Oh oui, combien de fois doit-il organiser des élections ? J’en ai un chaque week-end. Nous avons des élections chaque week-end et nous sommes élus ou démis de nos fonctions.
« Ce travail est le plus difficile qui soit dans tous les domaines de la vie. Nous pouvons parler de politique, mais c’est plus difficile que n’importe quel autre travail.»
Selon lui, la courte durée et la précarité des mandats d’entraîneur en Premier League, dont la fonction est à la merci d’une série de mauvais résultats, « font que très peu de personnes en sortent indemnes ».
Jeudi, Tottenham doit affronter Manchester United pour une place en demi-finale de la Coupe de la Ligue anglaise. Le technicien australien, nommé à la tête de Tottenham en juin 2023, a confié qu’une défaite contre les Red Devils mettrait sans aucun doute sa position en danger.
“Nous avons perdu toute forme de respect dans notre société où les gens ont un emploi et où ils affichent les noms de ceux qui les remplaceront pendant qu’ils travaillent encore”, a-t-il déploré.
“Nous sommes si prompts à jeter les gens à la poubelle et à passer rapidement à autre chose, sans penser ni nous soucier de rien”, a expliqué l’ancien patron du Celtic.
« Les gens me disent que les managers ont toujours été licenciés. Je pense juste qu’aujourd’hui, cela va plus loin et qu’on oublie qu’il s’agit d’un être humain », a déclaré Postecoglou.
