Le verdict du procès pour viol de Mazan sera prononcé ce 19 décembre 2024 au tribunal d’Avignon. Les 51 accusés découvriront leurs peines et la plupart risquent la prison.
L’heure du verdict approche. Ce jeudi à partir de 9h30, les 51 accusés dans l’affaire du viol de Mazan apprendront leurs peines. Nous saurons si les juges ont suivi les réquisitions, qui ont pour la plupart exigé des peines de prison. Ou si les peines sont plus lourdes ou plus légères.
Par ailleurs, plusieurs avocats de la défense ont plaidé pour l’acquittement, reste à savoir s’ils l’obtiendront. On fait le point sur ce que risquent ces hommes.
Viol : peine maximale requise pour « le chef d’orchestre »
Pour un viol avec circonstances aggravantes en France, vous risquez jusqu’à 20 ans de prison. C’est aussi la peine requise contre Dominique Pelicot, accusé d’avoir organisé des dizaines de ces graves agressions sexuelles.
D’autres prévenus risquent également de longues années de prison, notamment pour s’être rendus à plusieurs reprises dans la maison de l’horreur. C’est le cas de Roman V. Ce sexagénaire, également séropositif, se serait rendu six fois chez les Pélicots. 18 ans de prison ont été requis contre lui.
4 à 17 ans de prison requis pour 49 accusés
Concernant les autres, le procureur a requis 10 ans de prison pour onze prévenus, 11 ans pour deux, 12 ans pour treize, 13 ans pour six, 14 ans pour six, 15 ans pour trois, 16 ans pour quatre et 17 ans pour trois. Ils sont tous jugés pour viol.
Enfin, la peine la plus légère requise est celle de Joseph C. Il n’est pas poursuivi pour viol, mais pour agression sexuelle. Le procureur général a requis quatre ans d’emprisonnement. Le Code pénal prévoit une peine maximale de cinq à sept ans de prison, assortie d’une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 euros.
Les réquisitions diffèrent de la punition
Lors d’un procès, la peine demandée – ou demandée – par le procureur de la République n’est pas forcément celle qui sera retenue. De même, les sanctions prévues dans le Code pénal ne s’appliquent pas toujours. La loi fixe un cadre pour le maximum, mais il est possible de bénéficier de sanctions moindres.
Pour le verdict de vendredi, c’est le tribunal qui tranchera. Les délibérations sont en cours depuis lundi après-midi. En fonction de tout ce qui a été étudié durant ces semaines de procès, le président annoncera des peines adaptées au cas par cas.