Condamnée à la peine de mort en 2009 après avoir été arrêtée pour possession d’héroïne, Mary Jane Veloso est arrivée mercredi à Manille. Désormais, c’est au président philippin de lui accorder ou non sa grâce.
Elle sera dans le couloir de la mort depuis des années. Jusqu’au jour où elle a failli être exécutée. Mais finalement, Mary Jane Fiesta Veloso, originaire des Philippines, a été libérée de prison à Jakarta, en Indonésie, et rapatriée mercredi à Manille, rapporte CNN.
Il y a 15 ans, elle a été arrêtée à l’aéroport de Yogyakarta après la découverte de 2,6 kg d’héroïne dans ses valises et condamnée à mort.
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Contactée par un pseudo-recruteur pour devenir employée de maison
En 2009, à l’âge de 25 ans, cette mère célibataire de deux enfants, issue d’une famille pauvre, décide de quitter son pays natal pour travailler. C’est une fausse recruteuse, Maria Kristina Sergio, qui lui annonce qu’un emploi de domestique l’y attend. Ce dernier lui fournit également la valise, à l’intérieur de laquelle la drogue a été découverte.
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Elle est rapidement condamnée à la peine de mort, l’Indonésie étant l’un des pays les plus stricts en matière de trafic de drogue. Aux Philippines, cette condamnation a provoqué un véritable tollé dans l’opinion publique.
Cinq années passent et en 2015, elle est envoyée dans une prison insulaire pour être exécutée avec huit autres personnes. Parmi eux, un Français, Serge Atlaoui, toujours à Jakarta. Mais au dernier moment, Mary Jane Fiesta Veloso n’est finalement pas mise à mort. Un rebondissement de dernière minute survient dans l’enquête : la pseudo recruteuse Maria Kristina vient d’être arrêtée.
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Une horde de monde à son retour, dont ses enfants
Ce mercredi, après avoir purgé 9 années supplémentaires, elle a enfin pu regagner son pays. À l’aéroport de Manille, elle a été accueillie par ses proches, dont ses deux fils, âgés de 1 et 6 ans au moment de son arrestation.
Toujours considérée comme prisonnière, elle a été escortée jusqu’à une camionnette. Ses parents ont laissé couler les larmes, regrettant de ne pouvoir l’approcher après tant d’années loin de leur fille. Une grande banderole était également déployée : « Bienvenue à la maison Mary Jane ».
Ce rapatriement vers les Philippines a été rendu possible grâce à un « arrangement pratique » visant à favoriser le transfert des prisonniers signé entre les deux pays. Les autorités philippines se sont félicitées de leur accord avec leurs homologues indonésiennes. “Permettez-moi de remercier le gouvernement indonésien pour son action sincère et décisive qui a permis à Mary Jane Veloso de rentrer chez elle avant Noël”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Enrique Manalo dans un communiqué.
Le président lui accordera-t-il sa grâce ?
Mary Jane Veloso a ensuite été transférée dans une prison pour femmes de la capitale, où ses proches et son avocat ont passé quelques heures avec elle mercredi.
Maintenant, une question se pose : le président des Philippines, Ferdinand Marcos Jr, lui accordera-t-il sa grâce ? Pour le moment, le palais présidentiel n’a pas communiqué sa décision finale.
J’espère que le président pourra accorder la grâce à Mary Jane
Célia Veloso, mère de Mary Jane
À son arrivée au centre pénitentiaire, la détenue a été accueillie par des centaines de personnes. Tout le monde scandait la même chose : « Clémence pour Mary Jane » et « Libérez, libérez Mary Jane ».