La fréquentation des trains a augmenté de 5 % en 2023, par rapport à 2022, confirmant l’appétit croissant des Français pour ce moyen de transport. Et ce, malgré une ponctualité dégradée et des prix en hausse, observe l’Autorité des transports (ART), dans un rapport publié ce mercredi 18 décembre.Le nombre de passagers transportés par train a atteint l’année dernière 108 milliards au total.
« Le train est le seul mode de transport à avoir dépassé son niveau de fréquentation d’avant crise (Covid-19) en France d’ici 2023 », affirme l’ART, précisant que la part des déplacements effectués en train augmente (10,4%), au détriment de la voiture et de l’avion sur les liaisons intérieures.
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Par rapport à 2019, la fréquentation des trains régionaux (TER) a même bondi de 21 %, tandis que celle des TGV a augmenté de 6 %. Il y a cependant moins de trains qu’il y a cinq ans, puisque la SNCF a supprimé entre-- près de 40 TGV, même si les trains actuels offrent plus de places assises que les anciens. Les TGV sont donc de plus en plus remplis, avec un taux d’occupation record atteignant 77 % en 2023.
Des prix en hausse
Cependant, le prix des voyages à grande vitesse ne cesse d’augmenter, notamment pour les services à bas prix comme Ouigo. L’année dernière, les prix ont augmenté de 10 % pour ce type de service. Le prix du TGV classique a augmenté de 6 %. Ces hausses de tarifs, combinées à un meilleur remplissage des trains, ont permis à la SNCF d’augmenter ses recettes. qui retrouvent leur niveau de 2019 ».
« La qualité de service de l’offre ferroviaire se dégrade encore en 2023 », a également noté l’ART. Non seulement les trains programmés ont diminué, mais les grèves contre la réforme des retraites et les intempéries – qui touchent principalement les trains TER – ont fait baisser la ponctualité.
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« Le nombre de trains qui ont effectivement circulé et sont arrivés à l’heure à leur terminus par rapport au nombre de trains prévus » est ainsi passé de 81 % en 2022 à 78 % l’an dernier. En cinq ans, l’offre de trains à grande vitesse a également diminué de 15 % en raison de la démolition de plusieurs rames. Ainsi, selon une enquête de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut), publiée en juin, 75 % déclarent que ce mode de transport “n’est pas bon marché”.
Fret toujours en mauvais état
A A l’opposé du transport de voyageurs, le fret ferroviaire a connu une année noire en 2023, avec une baisse de 17 % des marchandises transportées. La part du rail dans le transport de marchandises s’est donc encore dégradée, passant sous la barre des 9%, bien loin de la moyenne européenne.
Selon un autre rapport de l’ART, le fret ferroviaire français a connu une baisse notable en 44 ans, passant de 57,7 milliards de tonnes-kilomètres en 1984 à 32 milliards en 2018. De sorte que la part modale en tonnes/km du transport ferroviaire de marchandises s’est fortement dégradée, passant de 46 % en 1974 à 30 % en 1984 et à un peu plus de 9 % en 2018. Malgré cette baisse continue, 2030, leL’État souhaite que le fret ferroviaire atteigne 18 % des marchandises transportées en France.
(Avec l’AFP)