« Notre objectif est d’avoir une eau de la meilleure qualité possible »

« Notre objectif est d’avoir une eau de la meilleure qualité possible »
« Notre objectif est d’avoir une eau de la meilleure qualité possible »

Il n’a pas été seulement question de dérapages sexistes lors du conseil métropolitain du 9 décembre 2024. Le sujet principal qui a animé les débats était l’eau, sa gestion et sa qualité au sein de la Métropole de Tours. Une qualité que Betsabée Haas, conseillère métropolitaine de Tours, a soulignée comme “médiocre” en mettant en avant la présence de pesticides en Touraine avec des traitements à la vigne qui « communes dans le rouge ».

Éliminer les polluants éternels

« Les institutions estiment au contraire que nous avons une eau de très haute qualité. Ce n’est pas parce que l’on retrouve des traces de pesticides des années 70 lors des périodes de très basses eaux que notre eau est de mauvaise qualité.» précise Bertrand Ritouret, vice-président de la Métropole de Tours chargé du cycle de l’eau, qui se veut rassurant. La norme de qualité de l’eau est 3 000 fois inférieure à la norme de sécurité. »

Il ne reste que ces fameux PFAS (polluants éternels), présents dans l’eau et divers produits du quotidien, très difficiles à éliminer. « Même si nous n’avons aucune obligation de les éliminer, la station d’assainissement que nous construisons a pour objectif de le faire »explains Bertrand Ritouret.

La Métropole, qui pourrait ainsi être l’une des pionnières en , a « mis en place une station pilote il y a quelques années pour trouver une solution ». Une méthode pour limiter au maximum les polluants dans l’eau qui est “très cher”que ce soit pour « construction d’usines et consommation d’eau. C’est une solution qui implique beaucoup plus de lavage, donc avec une augmentation des coûts énergétiques et du volume d’eau gaspillé”.

Faire face aux coûts

Le gaspillage de l’eau et la gestion des ressources en eau est également un point souligné par Betsabée Haas : « Le Cénomanien (grand réservoir d’eau souterraine) est protégé au mieux mais il est nettement plus protégé par la gestion que par le délégataire. La gestion utilise 9% de l’eau du Cénomanien tandis que Veolia en utilise 62% (notamment pour mélanger l’eau). » « Nous avons énormément travaillé pour ne plus prélever d’échantillons sur le Cénomanien »assure le vice-président en prenant l’exemple de Ballan-Miré qui a été raccordé au réseau d’eau de Joué-lès-Tours.

« L’année dernière, nous avons économisé 1 million de mètres cubes d’eau. Cela représente 3,8 millions d’euros de ressources (financières) en moins. C’est une bonne chose pour la ressource (l’eau) mais cela va augmenter les prix proportionnellement (car l’eau finance l’eau) »explique le vice-président.

Sachant que si la Métropole veut économiser l’eau, elle ne va pas se tourner vers les particuliers : « 98 % de la consommation des ménages est inférieure à 120 m3. Les plus gros consommateurs sont les industries et le monde agricole. »

 
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