l’essentiel
Des travaux d’urgence ont été effectués sous la RD 840, qui a commencé à s’affaisser, en raison de la détérioration du ponceau protégeant le lit du ruisseau Riou-Mort.
Le 28 novembre, les agents du service des routes et des travaux publics du conseil départemental de l’Aveyron ont détecté un léger affaissement de la couche de roulement de la RD 840, non loin du rond-point de Borredon à Firmi, au niveau du pont permettant le passage du Riou. -Flux de mort.
« Il s’agit d’une buse métallique de 50 m de long, 5,5 m de haut et 4,5 m de large. C’est une technique que l’Etat utilisait il y a 40 ans, avant la départementalisation du national.
L’ouvrage présentait des déformations internes importantes, une corrosion avancée des tôles dans sa partie basse et une érosion des matériaux de support de l’ouvrage situé dans le lit du ruisseau”, indique André At, vice-président du conseil départemental de l’Aveyron en charge de routes.
Une surveillance a été immédiatement mise en place, ainsi qu’une circulation alternée afin de réduire la vitesse et l’impact du trafic sur la déformation.
Des œuvres spectaculaires
Depuis le 9 décembre jusqu’au jeudi 19 décembre, l’équipe millauoise de l’entreprise de génie civil Auglans a réalisé de gros travaux de contreventement : mise en place d’un tablier (plancher) hors de l’eau ; des poutres métalliques dans lesquelles sont insérés une soixantaine de boutons horizontaux et transversaux (poutres d’étaiement). Près de 70 planches ont été transportées par les techniciens, parfois en équilibre sur une planche pour passer sous le pont.
Enfin, un peigne à confiture en amont protégera l’appareil.
Chaque année, le conseil départemental consacre 60 millions d’euros à l’entretien et à la modernisation de 6 000 km de son réseau routier, dont 1 200 ponts et ouvrages d’art.
D’autres travaux seront prévus dans les prochaines semaines
Une fois ces travaux d’urgence réalisés sur la structure du pont, d’autres devront être programmés en surface.
« On ne peut pas laisser la RD 840 s’affaisser, même légèrement, car celle-ci ne peut qu’augmenter rapidement, du fait du passage de 10 000 véhicules quotidiennement, dont environ 1 200 poids lourds », souligne André At.
Aussi, d’autres travaux seront programmés prochainement, des études géotechniques et techniques sont en cours : « Il s’agit de renforcer le terrain travaillé autour de la structure du ponceau, d’étudier sa réfection voire son remplacement ; et procéder à une récupération du revêtement de surface ».
Dans le cas où la mise en place d’une circulation alternée comme celle actuelle n’est pas possible, ces futurs travaux pourraient nécessiter la mise en place d’une déviation.