Déjà associés dans un « partenariat stratégique », les deux groupes japonais vont entamer des négociations pour se rapprocher sous la houlette d’une holding unique.
Renault est en grande forme ce matin. Le titre du groupe automobile français bondissait de plus de 6% à l’ouverture de la Bourse de Paris mercredi, après que le géant japonais Honda a indiqué qu’il étudiait la possibilité d’une fusion avec son compatriote Nissan, dont Renault détient toujours plus de 22 % du capital. Vers 08H10 GMT, l’action grimpait de 6,22% à 47,27 euros sur l’indice CAC 40. Le géant automobile japonais Honda a annoncé mercredi qu’il étudiait la possibilité d’une fusion avec son compatriote en difficulté Nissan, un rapprochement qui pourrait lui permettre de mieux concurrencer Tesla et ses rivaux chinois dans le secteur électrique. Cette fusion pourrait accélérer la dissolution de l’alliance historique de Nissan avec Renault, qui réduit déjà progressivement sa présence au capital du groupe japonais depuis l’année dernière.
Après avoir annoncé la cession d’un nouveau bloc d’actions représentant environ 5% du capital du constructeur japonais, Renault ne détenait plus que 22,73% du capital de Nissan fin septembre, contre 40,42% en décembre 2023. « Comme annoncé en mars et août, nous discutons des possibilités de coopération dans de nombreux domaines » et une fusion “fait partie des possibilités”a admis un porte-parole de Honda à l’AFP. Les deux groupes « explorer diverses possibilités de collaboration, pour tirer parti de leurs atouts respectifs »Nissan a simplement réagi.
Déjà associé dans un « partenariat stratégique »Honda et Nissan entameront des négociations pour s’unir sous une seule société holding et signer “Bientôt” un protocole d’accord, selon le quotidien Nikkei. Nissan s’était opposé à une fusion avec Renault, mais une fusion avec Honda «pourrait être considéré comme plus équilibré et plus juste»explique Tatsuo Yoshida, analyste chez Bloomberg Intelligence, à l’AFP. Pour Nissan, ajoute-t-il, « une fusion apporterait un répit à court terme » face à une forte pression financière : le groupe a annoncé début novembre qu’il allait supprimer 9 000 postes dans ses effectifs mondiaux et réduire ses capacités de production face à la chute de ses ventes, notamment en Chine face à la concurrence locale marques sur l’électrique.