le dollar dynamité par l’administration Trump

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CeuxPrévisions de choc de Saxo Bank

« Le dollar risque d’être dynamité par l’administration Trump »

Saxo Banque publie chaque année des scénarios de politique-fiction, qui s’avèrent parfois vrais. Chansons choisies pour 2025.

Publié : 17/12/2024, 17h29

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Bref:
  • En 2025, le dollar pourrait chuter de 20 % selon les prévisions chocs de Saxo Banque.
  • Les cœurs biologiques imprimés en 3D prolongeront la vie de millions de personnes.
  • L’électrification des transports entraînera la disparition de l’OPEP, selon les projections chocs pour l’année prochaine.
  • Aux États-Unis, un grand assureur pourrait faire faillite à la suite de catastrophes climatiques extrêmes.

Il vaut mieux s’attendre au pire pour éviter des lendemains difficiles. Chaque année, les stratèges de Saxo Banque publient une liste de scénarios économiques et géopolitiques extrêmes pour l’année à venir. Ce ne sont pas des prévisions à proprement parler. Nous parlons de politique-fiction, d’événements certes improbables, mais susceptibles de provoquer des mouvements violents sur les marchés financiers.

Cependant, ces prévisions extrêmes ont été parfois donné raison. En 2015, la banque avait prédit qu’un référendum sur la sortie de l’Union européenne serait lancé au Royaume-Uni et qu’il serait accepté par les Britanniques. Bien vu !

L’année dernière, l’establishment avait prédit que l’anti-vax Robert F. Kennedy Jr. triompherait à l’élection présidentielle américaine. Même s’il n’a pas gagné, ce dernier vient d’être nommé ministre de la Santé par le président Trump. Nous ne sommes donc pas loin du but.

Focus sur quatre prévisions de choc pour 2025.

Le dollar dynamité par Trump

Le retour de Donald Trump rime avec protectionnisme. Et le dollar en souffrira. En 2025, le billet vert chutera de 20 % face aux autres monnaies et de 30 % face à l’or. Dans le même -, la valeur des cryptomonnaies va quadrupler et franchir la barre des 10 000 milliards de dollars. Le bitcoin pourrait donc dépasser les 400 000 dollars l’année prochaine (ndlr : contre près de 100 000 dollars actuellement).

Pour quoi? La nouvelle administration américaine va imposer des droits de douane massifs sur les produits importés aux États-Unis et réduire par la même occasion le déficit public grâce à l’action du Département de l’Efficacité du Gouvernement (DOGE) dirigé par Elon Musk. Cela signifiera que Washington devra émettre moins de dollars pour se financer.

«Les conséquences pour le dollar américain sont désastreuses pour le commerce mondial, car l’approvisionnement en dollars nécessaire à l’alimentation des rouages ​​du système basé sur cette monnaie est interrompu, ce qui, ironiquement, risque de provoquer une forte hausse du billet vert. Au lieu de cela, les acteurs financiers mondiaux recherchent d’autres solutions et des soupapes de sécurité sont trouvées », écrit John J. Hardy, stratège en chef de Saxo Bank. En réaction, le franc suisse s’est apprécié à moins de 75 centimes pour un dollar (ndlr : contre 0,90 actuellement).

Un cœur biologique imprimé change la donne

La vie de millions de personnes sera prolongée dans les années à venir grâce à une découverte majeure. En 2025, des chercheurs parviendront à imprimer un cœur humain transplantable grâce à la technologie de bio-impression 3D. Une fois imprimé, l’organe est placé pendant plusieurs semaines dans un bioréacteur reproduisant les conditions de vie du corps humain, lui permettant de se préparer (connexion des vaisseaux sanguins, voies électriques) à être transplanté. “Cette avancée ouvre la voie à l’allongement de la longévité humaine en permettant de remplacer les organes défaillants par des organes sur mesure et entièrement compatibles”, prédit Koen Hoorelbeke, responsable des investissements chez Saxo Banque.

En bourse, les secteurs des biotechnologies et de l’impression 3D explosent.

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L’OPEP disparaît des radars

L’électrification des transports sonne le glas de l’Opep, dont les 13 pays membres extraient près de 35 % du pétrole consommé dans le monde, et de ses quotas de production censés soutenir le prix du baril. Car les deux tiers de l’or noir consommé sur la planète font fonctionner les moteurs des voitures et des camions. Et tout arrive très vite. En Chine, par exemple, la part des véhicules électriques vendus a atteint 45 % des ventes totales en septembre 2024. « C’est environ six ans plus tôt que prévu », observe Ole Hansen, responsable de la stratégie matières premières chez Saxo. Banque. Le pic de consommation de pétrole est alors atteint en 2025, avec une demande en baisse les années suivantes.

Cela signifiera l’effondrement de l’OPEP, dès 2025. « Alors que certains membres trichent sur les quotas de production pour s’emparer des revenus qu’ils peuvent et que la demande d’exportation diminue, la majorité d’entre eux se rendent vite compte qu’il n’y a plus rien à faire. » prédit le stratège. Des membres importants quittent l’organisation qui est « ainsi reléguée dans les poubelles de l’histoire ».

Tout cela provoque un effondrement du prix du pétrole, qui finira cependant par se stabiliser, « à mesure que les fournisseurs aux coûts plus élevés, notamment en Amérique du Nord, cesseront la production coûteuse de pétrole de schiste ». Bref, on respire mieux.

Faillite d’un grand assureur

En 2025, le secteur des assurances est en mauvaise posture. Une tempête et des précipitations catastrophiques dévastent les États-Unis. Tout cela est lié au changement climatique et au réchauffement atmosphérique qui entraînent une intensification du cycle de l’eau sur terre. Résultat, les dégâts constatés sont « plusieurs fois supérieurs aux 40 milliards de dollars d’indemnisation liés à l’ouragan Katrina en 2005 », envisage John J. Hardy.

Pris dans la tourmente, un grand groupe d’assurance américain est menacé de faillite. Ses réserves sont insuffisantes pour couvrir les pertes, « et la réassurance est insuffisante pour atténuer les coûts de cet événement extrême ».

En réponse, les assureurs devront fortement augmenter leurs tarifs pour les catastrophes naturelles, « ce qui a pour effet de faire baisser considérablement la valeur des biens immobiliers sur de nombreux marchés immobiliers ». A confirmer, tout ça.

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Nicolas Pinguély est journaliste à la rubrique économique depuis 2018. Spécialiste de la finance, il a travaillé par le passé pour le magazine Bilan, à l’Agefi et au -. Il a également occupé diverses fonctions au sein de banques et de sociétés financières, notamment en microfinance. Plus d’informations

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