deux accusés seront interrogés, suivront le 3ème jour du procès

deux accusés seront interrogés, suivront le 3ème jour du procès
deux accusés seront interrogés, suivront le 3ème jour du procès

La cour d’assises du Doubs juge jusqu’au 20 décembre 2024 trois hommes, dont un absent, toujours en fuite. Ces hommes sont accusés d’avoir assassiné « par erreur » Houcine Hakkar, le 8 mars 2020, à Besançon (Doubs), abattu alors qu’il conduisait sa voiture. Notre journaliste Antoine Comte est présent à l’audience ce mercredi 18 décembre.

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Revivez la première journée du procès dans cet article.

► Faits saillants de deuxième jour du procès dans cet article.

La troisième journée du procès des assassins présumés de Houcine Hakkar devrait débuter à 9h15

C’est un jour crucial qui pourrait nous plonger dans le monde même des clans de trafiquants de drogue. En effet, l’un des chefs du clan « de la Tour », Omar Abdou, sera entendu par le tribunal en visioconférence depuis sa prison, tout comme Samy Khaldi, qui appartient au clan opposé, le clan Picardie, et qui a refusé de comparaître devant la cour d’assises le 17 décembre.

Outre ces deux déclarations, d’autres membres du clan Picardie, tous incarcérés, témoigneront. Leurs noms sont déjà apparus dans plusieurs pièces à conviction dans cette affaire. Enfin, l’un des moments les plus attendus arrivera avec les interrogatoires des deux accusés présents. Pour rappel, si Melk Ghezali a reconnu sa participation à l’assassinat de Houcine Hakkar, Elias Basbas continue de le nier.

Que s’est-il passé le 2ème jour du procès ?

Mardi 17 décembre 2024 s’est déroulée la deuxième journée de ce procès d’assises. La matinée a débuté par le témoignage de plusieurs experts : le médecin légiste qui a procédé à l’autopsie de Houcine Hakkar et l’examen médical de son ami Rabah Khaldi, un expert chargé de l’étude de différents fichiers sonores et un expert en balistique.

Le reste de la journée a vu une atmosphère très lourde s’installer dans la salle d’audience. Alors que des problèmes techniques ont émaillé la procédure, le tribunal a entendu les dépositions de plusieurs témoins : un élément important, l’un d’eux aurait vu Rabah Khaldi sortir de la voiture de Houcine Hakkar avec une arme, ce que Rabah Khaldi, également interrogé ce mardi, niera catégoriquement. . Celui qui était avec la victime au moment du meurtre, dans son discours, a retracé les événements du 8 mars 2020 et sa relation avec Houcine, avant d’évoquer les menaces qui lui ont été adressées pour qu’il retire sa plainte.

Symbole de cette « loi du silence » qui semble régner chez les trafiquants de drogue besançonnais, la compagne de l’un des accusés, Melk Ghezali, a également été entendue et a pu faire état des pressions qu’elle subit depuis de nombreuses semaines. Les avocats de la défense ont également souligné les nombreuses menaces et intimidations dont leur client aurait fait l’objet.

Comme pour confirmer toutes ces déclarations, un homme, le petit frère de Mohamed Mordjane (le troisième accusé toujours en fuite), qui était présent dans le public, a été exclu de la salle après avoir été accusé d’avoir égorgé signe vers l’accusé. La journée s’est terminée dans la confusion avec le témoignage plein d’émotion de Zora Hakkar, la mère de Houcine Hakkar. Juste après, l’audience a été à nouveau suspendue après des disputes dans le public et entre les parties civiles, témoignant de dissensions au sein même de la famille Hakkar.

(Re)lire le déroulement complet de la deuxième journée de procès.

Que s’est-il passé le premier jour du procès ?

Lundi 16 décembre s’est ouvert à la cour d’assises du Doubs, à Besançon, le procès des assassins présumés de Houcine Hakkar. Elias Basbas, Melk Ghezali et Mohamed Mordjane (en fuite), membres d’un groupe de trafiquants de drogue, le clan Picardie, sont accusés d’avoir tué par erreur ce mécanicien de 22 ans après une course-poursuite. Ils se seraient trompés de cible.

A l’ouverture de la première journée du procès, Melk Ghezali a reconnu les faits qui lui sont reprochés, tandis qu’Elias Basbas a catégoriquement nié. Le tribunal a ensuite entendu un premier témoin, Patrick Melon, directeur de l’enquête ouverte dans cette affaire, qui a détaillé pendant plusieurs heures ses investigations et répondu aux questions du président de la cour d’assises et des avocats.

Des enregistrements audio et vidéo ont été diffusés pendant le procès, notamment le poignant appel de détresse lancé par Rabah Khaldi aux forces de l’ordre. M. Khaldi, passager de la voiture de Houcine Hakkar au moment des faits, se trouvait avec la victime au moment de son décès. Il a survécu malgré ses blessures par balle. En fin de journée, les deux sœurs de Houcine Hakkar, Abir et Wabissa, toutes deux parties civiles, ont été entendues par le tribunal et ont livré un témoignage poignant.

► (Re)lire le déroulement complet de la première journée du procès.

Qui sont les accusés jugés par la cour d’assises ?

  • Mohamed Mordjane : chef du réseau des trafiquants de drogue, dit le clan « Picardie », il est toujours en cavale.
  • Ghezali au lait : Le soir du drame, il conduisait la voiture qui poursuivait celle de Houcine Hakkar. Melk Ghezali a été arrêté en Espagne en mai 2021, puis extradé vers la France.
  • Elias Basbas : c’est lui le tireur présumé qui a froidement tiré plusieurs balles sur Houcine Hakkar et a également tenté d’assassiner son passager
    Ils sont mis en examen pour meurtre, tentative de meurtre et complicité de tentative de meurtre.

“Merde monsieur, nous allons mourir” : on vous résume cette tragique affaire

Au printemps 2020, la guerre des trafiquants de drogue fait rage à Besançon. Deux clans se disputent les points de deal dans le quartier Planoise, le clan « de la tour » et le clan « Picardie ». Au fil des semaines, les affrontements entre rivaux se multiplient. 10 blessés. Jusqu’à cette soirée, celle d’une vengeance soigneusement planifiée. Les trafiquants réalisent l’opération en négociant sur un réseau crypté.

Une semaine avant le confinement, le 8 mars 2020 vers 21 heures, pensant avoir repéré leur cible, deux hommes ont pris en chasse une Mégane bleue sur l’avenue Siffert. Le passager a tiré plusieurs coups de feu. Les occupants de la Mégane ont eu le - d’alerter la police. Les enregistrements font froid dans le dos : “On nous tire dessus !”, “On est dans une voiture monsieur, dépêchez-vous, ils sont derrière nous, c’est une Mégane 5 rouge”, “Putain monsieur, on va mourir, bon sang , nous allons mourir, nous allons mourir, monsieur.

Quelques instants plus tard, la voiture de Houcine Hakkar a percuté un feu tricolore. Les poursuivants accomplissent leur sinistre mission. Houcine Hakkar, qui testait ce soir-là la voiture d’un ami, a été tué de plusieurs balles, dont une dans la tête. Le véhicule du jeune mécanicien est criblé de 28 impacts de balles. Son passager s’est miraculeusement échappé.

Le soir sur le réseau crypté, les trafiquants se rendront compte qu’ils se sont trompés de personne. Un homme innocent.

Déjà lourdement condamnés par la justice, les trois hommes jugés lors de ce procès devant les assises du Doubs encourent une peine de réclusion à perpétuité.

 
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