Incendié par des groupes armés, un important hôpital hors service

Incendié par des groupes armés, un important hôpital hors service
Incendié par des groupes armés, un important hôpital hors service

(Port-au-Prince) Des membres de groupes armés ont incendié un important hôpital de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, désormais hors service, a appris l’AFP de sources policières dans la nuit de lundi à mardi. et sources proches de cet établissement.

Selon ce dernier, l’incendie n’a fait aucune victime, mais a détruit les quatre salles d’opération, le laboratoire, les deux scanners et les bureaux administratifs de l’hôpital Bernard Mevs.

Les agresseurs sont des membres de gangs appartenant à la coalition « Viva ansanm » (« vivre ensemble ») qui ont utilisé des cocktails Molotov pour incendier l’établissement.

“C’est tout un symbole parti en fumée”, a déploré la même source, soulignant que l’impact de cet attentat sur l’offre médicale de la capitale sera considérable.

Cet établissement privé, connu pour disposer de technologies d’imagerie médicale parmi les plus performantes du pays, joue un rôle clé dans le secteur médical en Haïti, un pays pauvre des Caraïbes confronté à la violence endémique des gangs armés et à l’instabilité politique.

Grâce à un partenariat avec l’État, les policiers y sont soignés. L’hôpital accueille des étudiants en médecine de tout le pays et propose des soins à toutes les catégories de population sans distinction.

Cet incendie survient dans un contexte d’insécurité croissante à Port-au-Prince, où des attaques de gangs ont lieu dans plusieurs quartiers depuis plus d’un mois.

PHOTO CLARENS SIFFROY, AGENCE -

Une femme pleure devant sa maison après que des gangs armés y ont incendié le quartier Post Marchand de Port-au-Prince le 17 décembre 2024.

Début décembre, au moins 184 personnes ont été tuées lors d’exactions ordonnées par un « puissant chef de gang » contre des « pratiquants du culte vaudou », selon l’ONU et une ONG locale.

L’arrivée cet été d’une mission multinationale de soutien à la police haïtienne, dirigée par le Kenya et soutenue par l’ONU et les États-Unis, n’a pas permis de réduire les exactions des groupes armés, accusés de nombreux meurtres, viols, pillages et enlèvements. contre rançon.

Ces derniers s’attaquent également à des bâtiments importants et ont notamment provoqué la fermeture de l’aéroport de la capitale au trafic commercial en novembre.

 
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