« A ceux qui doutent de mon 3ème mandat à la FFC… »

« A ceux qui doutent de mon 3ème mandat à la FFC… »
« A ceux qui doutent de mon 3ème mandat à la FFC… »

En marge de la conférence de presse donnée par Michel Callot après sa réélection à la tête du Fédération Française de ce mardi, le président du FFC parlé avec Cyclisme’Actu at the headquarters of the federation at the Vélodrome Nationale de Saint-Quentin-En-Yvelines in Montigny-le-Bretonneux. Clubs en souffrance, problèmes économiques, Super Championnats du Michel Callot a discuté de ses principaux domaines de travail au cours de son troisième (et dernier) mandat de quatre ans. Entretien.

Vidéo – Les premiers mots de Michel Callot après sa réélection

« Cette fois, mon concurrent a fait une vraie campagne… »

Président Callot, cette année 2024 se termine bien pour vous…

Oui, c’est une année qui se termine forcément bien quand on gagne une élection c’est sûr, et puis qui vient clôturer une année très particulière, qui restera dans nos mémoires pour de nombreuses raisons, notamment avec ces Jeux Olympiques de Paris 2024 qui ont magnifié le sport français. Pouvoir, à la fin de cette année, renouveler un mandat est la satisfaction supplémentaire que je pouvais espérer en cette fin d’année.

Jamais deux sans trois comme on dit… mais cette élection a été la plus serrée

Oui alors pour des raisons qui s’expliquent aussi, la première j’étais toute seule donc je n’avais pas trop de soucis et puis il y a eu une vraie transition avec David Lappartient, donc les choses ont été relativement simples. La seconde, j’avais un concurrent mais je ne suis pas sûr qu’il allait être le concurrent lui-même, d’ailleurs avec Cyril Guimard, et c’était un peu du folklore, on peut le dire aujourd’hui. Cette fois, mon concurrent a fait une vraie campagne, il a passé beaucoup de - sur le terrain, malheureusement, je n’ai pas eu autant de - que lui pour pouvoir me rendre disponible. C’est à son mérite et il a rencontré un certain nombre de clubs, il a posé une action qui me semble positive, celle de pouvoir s’entretenir avec les dirigeants de clubs. Je mettrais une petite nuance sur la fin de campagne qui a été un peu délétère et à mon sens très agressive et inutilement agressive envers l’équipe en place. C’est ce que je regrette ces dernières semaines. Je ne sais pas si cela a joué dans le score mais cela explique en tout cas qu’avec environ 70% aujourd’hui, je me considère plutôt bien élu dans un mode de scrutin qui a changé, et quand on regarde comment les présidents des principales fédérations ont été élues qui étaient soumises à la concurrence, je pense que je suis plutôt dans le haut de gamme.

Votre concurrent, Teodoro Bartuccio, a émergé grâce à un malaise dans les clubs, vous qui êtes réélu, qQuel message avez-vous à adresser à ces clubs qui souffrent beaucoup en ?

Je ne le perçois pas de la même façon. Je ne pense pas que beaucoup de clubs souffrent au sens où nous l’entendons. Les clubs sont des dirigeants qui portent un projet associatif. La plupart sont contents de faire ça, ils s’impliquent, il y a une vie presque familiale dans une vie de club. En revanche, évidemment pour déballer leur projet associatif, ils sont confrontés à davantage de difficultés. Alors notamment les difficultés liées à l’évolution économique de notre société, nos clubs n’y échappent pas. Et puis sur un secteur qui est peut-être celui qui s’est le plus démarqué lors de cette campagne, le secteur routier, d’autres difficultés extérieures, celle de la sécurité est très importante, celle de la complexité aujourd’hui d’organiser des manifestations sur la voie publique. Il faut considérer que sur ces sujets, la fédération essaie d’avoir des actions, essaie de produire des effets, mais on ne peut pas avoir la baguette magique et on ne peut malheureusement pas empêcher la société d’évoluer en même -. et se retrouver confrontés à un espace de plus en plus partagé.

« Les Super Championnats du Monde sont le pari pour 2027 »

Ces dernières semaines, on entend beaucoup dire que le cyclisme français est en danger, êtes-vous d’accord avec cela ?

Non, je le vois là non plus, pas du tout. SSous cet angle, nous avons le cyclisme français qui reste, de loin, le meilleur cyclisme au monde sous de nombreux paramètres différents. Déjà sur son volume, qui est important, mais aussi sur son niveau de performance avec son éclectisme. Nous sommes présents dans presque toutes les disciplines cyclistes, nous le verrons en 2027, ce qui n’est pas le cas de nombreuses nations. Et puis quand on s’intéresse aussi à ce qui ressort le plus, le cyclisme sur route, Je pense que nous ne devrions pas nous autoflageller et nous blesser avant de ressentir de la douleur.

Pour l’instant, nous disposons d’un nombre important d’équipes professionnelles. Nous constatons que nos structures amateurs de haut niveau ont répondu aux projets que nous leur avons proposés pour franchir un nouveau cap. Et j’espère qu’on arrivera aux annonces UCI qui suivront très vite, 5 en fédérale continentale. Cela montre que nous avons de la vigueur, que nous avons du dynamisme, que nous avons de la résilience chez nos organisateurs aussi. On voit que nos calendriers restent pleins quand on parle de haut niveau. Et cette force du cyclisme français, pour moi, continue d’exister. Tandis que nos concurrents, les autres pays européens, souffrent des mêmes facteurs que nous avons évoqués plus tôt. Et nous résistons largement aussi bien que les autres.

Ce troisième mandat, évidemment, ce sont les Super Championnats du Monde 2027 dans votre région, dans votre département…

D’abord pour la France, oui. Il s’agit des Super Championnats du Monde en France en 2027. Ils auront donc lieu en Haute-Savoie, qui est un terrain de jeu fantastique, car cela nous permet d’y accueillir également toutes les disciplines outdoor. Le VTT, le gravel, qui trouveront des domaines d’expression extraordinaires, en plus des disciplines plus classiques, dirons-nous. Mais c’est surtout la puissance médiatique, le nombre de spectateurs attendus à cet événement, autour de notre sport, le cyclisme et seulement le cyclisme, depuis une bonne dizaine de jours. C’est sur cela qu’il faut travailler pour que cela renvoie un écho à nos clubs et pour qu’on puisse y associer de nombreux projets, à terme, liés aux enjeux sociétaux du vélo, de la mobilité, de l’entraînement, tous ces enjeux, de la santé, et ça encore plus de clubs, aujourd’hui, peuvent aborder ces matières, les améliorer, grandir, se professionnaliser. C’est le pari de 2027, ce n’est pas que le pari sportif, c’est un pari de faire grandir toute notre fédération, tout le cyclisme, autour de plein de thématiques auxquelles on peut, petit à petit, s’attacher. 2027.

Pour conclure, que diriez-vous à ceux qui doutent d’un troisième mandat de Michel Callot ?

J’ai envie de leur dire que j’y vais avec une énergie fantastique, car je crois que, dans la vie, il faut toujours se dire que le plus important, c’est savoir finir ce qu’on commence, et moi, dans 4 ans, je sais que j’aurai fini, et je veux de cette fédération, qui transmettra à ce moment-là, les clés que je transmettrai à une personne qui viendra pour me succéder, une femme ou un homme, je veux leur donner une fédération qui soit dans le meilleur état possible, qui ait tous les ingrédients pour bien fonctionner, et qui donne de l’ampleur à la performance du cyclisme français, au fait que le cyclisme reste parmi les sports les plus importants en France et, comme je l’ai dit plus tôt, il est très important que la France reste la première nation cycliste au monde.



 
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