le cri d’alarme des éleveurs de poulets français

le cri d’alarme des éleveurs de poulets français
le cri d’alarme des éleveurs de poulets français

Les Français consomment de plus en plus de volailles importées.

De quoi mettre les éleveurs en grande difficulté.

Des professionnels des Côtes-d’Armor témoignent auprès de TF1.

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Le 13 heures

La consommation de viande de volaille a doublé ces 25 dernières années en . Or, selon un rapport de la Cour des comptes, publié début septembre, la filière française (poulet, dinde, canards rôtis, pintade, cailles et pigeon) souffre. En France, désormais, un poulet consommé sur deux est importé, le plus souvent dans des produits transformés comme le cordon bleu, que l’on peut acheter en supermarché.

De quoi mettre en difficulté les éleveurs, comme David Labbé, éleveur de poulets de chair à Plourivo dans les Côtes-d’Armor, contacté par 13H sur TF1 dans le sujet en tête d’article. Il élève 54 000 poulets dits standards dans deux poulaillers. C’est le poulet de tous les jours, c’est celui qui est apprécié des Français. Au cours de la dernière année, elle a enregistré une baisse de 25 % de sa production. “Depuis la guerre en Ukraine, nous n’arrivons plus à faire face” note-t-il. « L’Europe a décidé de ne plus imposer de droits de douane. Nous avons donc du poulet ukrainien qui arrive en Europe, qui inonde le marché à bas prix, et nous ralentissons.»

Une concurrence de plus en plus rude

Aussi, comment expliquer que le poulet ukrainien soit deux fois plus cher ? Tout d’abord par la taille des exploitations. 40 000 volailles dans une exploitation française moyenne, contre un million en Ukraine. La reproduction y est également très encadrée. « Le poulet est né. Nous avons également installé des perchoirs. Il existe également des chaînes pour divertir les poules. Ces normes, ce sont le consommateur qui les réclame et nos abattoirs qui nous les imposent », explains David Labbé. « Mais derrière, il y a du poulet ukrainien qui arrive et qui n’a pas tout ça. Nous ne suivons pas les mêmes règles, il existe donc une concurrence totalement déloyale.»

Aujourd’hui, le secteur lutte contre la concurrence des pays européens, mais aussi du Brésil et de la Thaïlande. « Ce que nous demandons, c’est que l’Europe change sa façon d’aborder le commerce » espère Jean-Michel Schaeffer, président de l’Association nationale interprofessionnelle des volailles de chair (ANVOL) chez TF1. Donc, « que lorsqu’il signe des accords de libre-échange, qu’il nous impose nos normes de production en matière d’élevage ». Pour répondre à la demande, le secteur réclame la création de 400 poulaillers sur 5 ans. Mais en pratique, cela peut s’avérer compliqué.

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Exemple avec Kevin L’Hostis, éleveur de poulets de chair à Plestin-les-grèves dans les Côtes-d’Armor, un jeune agriculteur interrogé par TF1. Il possède un bâtiment et prévoit d’en construire deux autres pour un total de 90 000 poulets. « Le bâtiment aurait dû être construit il y a deux ans et il est abandonné. Nous avons commencé les travaux en juin. C’est quand même triste de le voir abandonné.

Un recours déposé par des riverains et des associations environnementales qui bloquent son projet. Pour lui, c’est « décourageant et écoeurant » : “Je ne comprends pas. Que veulent-ils manger ? Ils veulent manger de la viande importée ? Je n’ai plus rien pour entrer. Je n’ai plus que mes yeux pour pleurer. J’ai dû faire un peu plus de maraîchage pour m’en sortir. De nombreux agriculteurs jettent l’éponge. En six ans, la Bretagne, première région de production de viande, a perdu 17 % de sa surface de production avicole.


The editorial staff of TF1info | TF1 report: Julie Jeunemaître, Aurélie Jenssen and Médéric Pirckher

 
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