Alterna Stade Poitevin: 3
Paris : 1
Une observation s’impose d’abord. Dusan Nikolic sait mieux taper dans un ballon qu’avec un tambour. Élu MVP de ce match face au Paris Volley, le pointu Poitevin a eu l’honneur de débuter les applaudissements auprès des supporters. Pour le rythme d’après-match on reviendra, mais pour peu que le Serbe ne le perde pas en cours, comme ce fut le cas ce samedi avec ses 24 points (20 attaques gagnantes à 69% d’efficacité, 2 aces, 2 contres gagnants) en Après un duel âprement disputé avec son homologue Nik Mujanovic (25 points), les 2 441 spectateurs de Lawson-Body, dont Laurent Chambertin, sauront tout lui pardonner. Et ses partenaires pourront toujours s’amuser à ses côtés.
“Nous avons fait la différence dans les moments importants”
“C’est amusant de jouer avec Dusansourit Brett Walsh. Il apporte beaucoup d’énergie à l’équipe. Je suis très fier de lui. Je lui ai donné plus de ballons qu’à Nice et c’était mérité. Il a fait un super match, avec cet ace au troisième set. Il y avait de la pression mais il est resté calme et a fait son travail. » Tous les Poitevins l’ont fait dans les moments cruciaux, notamment dans les troisième et quatrième tours ultra-serrés, alors que le premier avait largement tourné à l’avantage de l’Alterna SPVB (25-16) avant que le Paris Volley ne réagisse dans le deuxième (22-25). .
À commencer par Dusan Nikolic en tout cas. D’abord avec ce service gagnant pour redonner l’avantage aux siens (28-26), alors que le collectif du stade, aidé par un défi vidéo, avait sauvé deux balles de set. Puis, au quatrième tour, en défendant un ballon de Mujanovic puis en le transformant en point (20-19) que Simon Magnin a mis à profit en contrant Peng (21-19). Et dans le money-time, l’Alterna SPVB n’a pas cédé pour éviter le tie-break (26-24).
« Nous avons fait la différence dans les moments importantsa expliqué Brett Walsh. Ce n’était pas facile mais nous sommes restés concentrés. J’ai senti qu’on était sereins sur le terrain. Même si nous avons commis des erreurs et qu’ils ont bien joué, cela n’a pas changé notre façon de jouer et notre confiance. Contrairement à Nice, où nous n’y sommes pas parvenus. » Et où Dan Lewis et ses protégés avaient concédé une lourde défaite (0-3).
L’équipe poitevine a montré un tout autre visage que sur la Côte d’Azur. Dans le contenu bien sûr, avec une réception bien plus stable, mais aussi de par sa composition. Car pour la première fois de la saison, Earvin Ngapeth n’a pas débuté. Souffrant d’une inflammation d’un adducteur, qu’il avait déjà ressenti la semaine dernière dans la salle Palmeira, le double champion olympique a été, cette fois, préservé par son entraîneur, se contentant de courtes apparitions sur le terrain, en fin de sets, pour servir et recevoir.
Tino Hanzic en a profité pour débuter le match aux côtés de Thibaut Thoral. Le receveur-attaquant croate n’avait jusqu’alors joué que quelques points contre Narbonne et Sète, pour un maigre total de quatre petites unités. Il a plus que quadruplé ce score face au Paris Volley (18 points dont 16 attaques gagnantes à 59% d’efficacité), au terme d’une prestation intéressante. « Nous avons la chance d’avoir beaucoup de joueurs de très haut niveauapprécié Brett Walsh. Earvin nous a bien sûr aidé au retour et Tino a fait un très bon match. Il y a aussi Thibaut (Thoral)Tim (Pierre)Thomas (Colline)… C’est une véritable force de notre équipe. C’est un problème de riches (sourire). » Ou du moins un problème de gagnant. Et c’est mieux ainsi…