j’aime à mourir, dès ce soir sur M6

j’aime à mourir, dès ce soir sur M6
j’aime à mourir, dès ce soir sur M6

Basée sur un best-seller, cette série à succès, inspirée d’une histoire vraie, raconte l’histoire d’une passion amoureuse dans l’enfer des camps de concentration.

Entre 1,2 et 1,5 million de personnes ont été exterminées à Auschwitz-Birkenau entre mars 1941 et le 27 janvier 1945, date officielle de la libération du camp par l’armée russe, proclamée depuis Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah. Quatre-vingt-dix pour cent d’entre eux étaient juifs. Les autres, des Tsiganes, des homosexuels, des handicapés, des prisonniers de guerre et des opposants politiques.

M6 saisit l’opportunité de cette terrible année 80e anniversaire pour leur rendre hommage à travers une soirée spéciale, composée notamment des deux premiers épisodes de la Tatoueur d’Auschwitz. Réalisé par Tali Shalom-Ezer d’après le best-seller éponyme de Heather Morris, il propose un contrechamp réussi entre fureur génocidaire et naissance de l’amour.

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Lale Sokolov (Jonah Hauer-King, puis Harvey Keitel) et Gita Furman (Anna Prochniak) sont arrivés en Pologne dans deux convois différents. Ils ont à peine 20 ans. Il a été désigné tatoueur. Elle vient d’arriver à Auschwitz. Le coup de foudre est immédiat. Ils se jurent que rien, jamais, ne les séparera. Par miracle, ils en ressortent vivants. Soixante ans plus tard, désormais veuf, Lale a eu la gentillesse de partager ses souvenirs que l’écrivain, alors soignant dans un hôpital, a récupérés et restitués avec le plus grand respect.

Non pas sous la forme d’une biographie, mais d’une histoire, devenue une série. C’est sans doute approximatif. Il est aussi dramatique, puissant, édifiant, humain et porté par un élan vital hors du commun. Chaque plan, chaque scène et chaque dialogue des six épisodes est pleinement ressenti.

Mémoire collective

« Cette histoire devait être racontée »dira Harvey Keitel, dans le rôle du protagoniste âgé. D’abord parce qu’elle est magnifique. Ensuite, parce qu’il participe au nécessaire entretien d’une mémoire collective qui semble prendre un grand plaisir à s’effilocher.

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Dans la veine du film de 1997, La vie est bellede Roberto Benigni, l’histoire de ce père prêt à tout pour rendre la déportation de son enfant un peu moins terrifiante en la faisant passer pour un jeu, Le tatoueur d’Auschwitz veut montrer que l’amour est plus puissant que tout. Benigni a été critiqué pour avoir occulté la barbarie nazie au profit de la fable. On peut dire la même chose de cette série.

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Pourtant, on est captivé par cette histoire qui prend en toile de fond les horreurs commises, le plaisir sadique de forcer certaines victimes à devenir les bourreaux, la terreur et les centaines de milliers de morts, pour parler d’amour. La romance occupe de l’espace, certainement. Le devoir de mémoire est néanmoins rempli. Au moins une partie.

« Mes rencontres successives avec Lale ont eu l’effet d’un choc électrique. J’ai compris la responsabilité que j’avais acceptée et que je cherchais même à assumer. Surtout, j’ai compris avec horreur qu’au fond je ne savais rien, ou presque, de la Shoah. Composer une histoire destinée au plus large public, à la fois informative et « divertissante », s’est alors imposée à moi »se souvient Heather Morris.

Elle n’est pas seule dans cet état d’esprit. En plus de son casting et de sa réalisation, tous deux excellents, Le tatoueur d’Auschwitz a été mis en musique par le compositeur oscarisé Hans Zimmer, célèbre pour les bandes originales deInterstellaire ou de Dune, désireux de participer à la réalisation d’une œuvre évoquant la vie quotidienne des camps de concentration, postulat rare en série.

« Chaque fois que nous regardons par-dessus notre épaule, il y a un autre acte barbare commis au nom d’une idéologie. Je pense que notre rôle en tant que réalisateurs, scénaristes, compositeurs et artistes est de rappeler à l’humanité que l’amour est le seul remède contre le mal. »conclut-il. Précieux témoignage, l’histoire de Lale et Gita nous rappelle que le futur est aussi mémoire.

 
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