candidate à la course au PLC, Chrystia Freeland défend sa démission qui a bouleversé son parti

Le 16 décembre, la démission de Chrystia Freeland a fait l’effet d’une bombe à Ottawa. Plus d’un mois plus tard, elle défend sa décision quelques heures seulement après avoir officiellement annoncé sa candidature à la course à la direction du Parti libéral du Canada (PLC).

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«Je ne regrette rien», a-t-elle déclaré d’emblée lors de sa première entrevue exclusive au Québec depuis l’annonce de sa candidature à la direction du PLC, à LCN, vendredi.

Justin Trudeau s’apprêtait à le dépouiller de ses responsabilités de ministre des Finances, ce qui était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase avant sa démission.

Cependant, l’un des principaux facteurs à l’origine de cette décision était dû à des désaccords avec le premier ministre Justin Trudeau, notamment sur les dépenses. Selon elle, cela a déjà apporté des bénéfices.

«L’une des conséquences de ma démission, c’est que nous avons économisé plus de 6 milliards de dollars», a-t-elle déclaré, faisant référence aux fameux chèques de 250 dollars qui ont finalement été annulés par le gouvernement.

Si elle considère que c’était « la bonne chose à faire » pour la population canadienne, elle admet que sur le plan personnel, sa décision a été plutôt difficile.

“Je sais que j’ai fait quelque chose de difficile, mais nécessaire”, a-t-elle déclaré. C’était la bonne chose à faire.

Des dépenses « électoralistes » dénoncées

Ce dernier estime qu’Ottawa ne peut pas se permettre des dépenses comme les chèques de 250 $ pour le moment en raison des provocations de Donald Trump, qui entrera à la Maison Blanche lundi.

«Je comprends la menace que Trump représente pour le Canada, pour le Québec», a-t-elle expliqué. J’ai compris à ce moment-là que nous ne pouvions pas faire face aux dépenses électorales. […] C’est un moment très critique.

Le candidat à la direction du CLP estime que toutes les décisions financières du gouvernement doivent être orientées vers cette menace, du moins tant que le président élu continue de menacer de tarifs douaniers.

Le bilan financier de Freeland, un obstacle à sa course au leadership ?

La dette du pays est passée de 680 milliards de dollars à 1,2 billion de dollars au cours des neuf dernières années, ce qui constitue un record difficile à défendre pour Chrystia Freeland. Cette dernière reste toutefois confiante dans sa capacité à succéder à Justin Trudeau.

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Capture d’écran du LCN

« Je pense que mon expérience d’aujourd’hui en est une […] chose nécessaire pour le Canada à un moment critique », a-t-elle déclaré.

Elle réitère que malgré son passé politique aux côtés de M. Trudeau, elle demeure une personne à part entière. Elle considère même qu’elle n’a aucune part de responsabilité dans la situation dans laquelle se trouve le Canada depuis sa démission en décembre dernier.

L’ancienne vice-Première ministre estime également qu’elle est la mieux placée pour lutter pour le pays contre Donald Trump. « Mon expérience est une grande chose, parce que j’ai déjà fait cela et j’ai réussi », a-t-elle déclaré.

Comment se défendre contre Trump ?

La candidate a présenté un plan en trois étapes pour se défendre contre le futur président des États-Unis.


Photo d’archives, AFP

« Premièrement, nous devons commencer par une position forte. Je connais le président Trump, il ne respecte pas la faiblesse, il ne respecte que le pouvoir », a-t-elle déclaré.

Si Mme Freeland n’a pas voulu dire si Justin Trudeau était faible à cet égard, elle a néanmoins admis que les dépenses électorales « ne faisaient pas partie d’un plan de défense solide ».

Deuxièmement, le candidat explique que le pays doit prouver que le conflit n’est pas nécessaire. Il faut « démontrer qu’un résultat gagnant-gagnant est bel et bien possible », a-t-elle illustré.

Troisièmement, selon elle, le Canada doit commencer à travailler avec ses alliés. « Nous ne sommes pas le seul pays menacé par les États-Unis et les États-Unis ne sont pas le seul pays fort au monde », a-t-elle déclaré.

Regardez l’interview complète dans la vidéo ci-dessus.

 
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