Synopsis : Shelley est une danseuse de cabaret. Son monde s’effondre lorsque le spectacle pour lequel elle vit, rêve et danse depuis plus de 30 ans annonce son dernier lever de rideau.
Les éloges qui précèdent l’arrivée en salles de cette « dernière danseuse de cabaret » sont pour le moins nombreux. Et les attentes sont forcément élevées. Pamela Anderson, blonde ex-sex-symbole des plages de Malibu, est-elle la « révélation » annoncée ici ?
La réponse courte : oui. La réponse longue : le film, qui raconte les derniers pas et paillettes d’une danseuse de cabaret, bien que touchant, manque malheureusement de mordant.
Lancé au TIFF de Toronto l’automne dernier, le film, réalisé par Gia Coppola (la petite-fille de), a été chaleureusement accueilli par la critique. Depuis, cela ne s’arrête plus : après une nomination aux Boston Globes, Pamela Anderson fait partie des finalistes des Actors Guild of America awards dans la catégorie meilleure actrice, aux côtés de Demi Moore (Le fond), entre autres, nommés pour un rôle comparable, faut-il le noter. L’âgisme et la perte d’éclat semblent inspirants. Surtout pour les femmes. Un Oscar avec ça ? Certains spéculent déjà.
Kate Gersten, à qui l’on doit le scénario (un peu ténu, on l’a dit), avait en tête Pamela Anderson pour cette Shelley, une danseuse déchue, et ça se voit. Difficile de ne pas voir de parallèles entre les deux femmes, qui ont connu leur moment de gloire grâce à leurs formes (et leur forme). Il faut la voir s’effondrer lorsqu’elle apprend la fatale nouvelle de sa dernière danse. Ce rôle fragile et vulnérable lui va comme un gant.
A ses côtés, son ami (le fabuleux Jamie Lee Curtis) et deux jeunes danseurs (Brenda Song et Kiernan Shipka, très justes) l’accompagnent dans ce drame personnel et professionnel, confrontant et vulnérable.
Derrière les plumes et les paillettes (mention spéciale aux magnifiques costumes), il sera aussi question de rêve, de choix de vie, de beauté et du temps qui passe bien sûr. L’art avec un A majuscule, ou à moitié nu aussi. Ces sujets nous apporteront des échanges puissants mais trop rares, notamment avec sa fille (Billie Lourd), qu’elle a si peu connue, ainsi que son ex-amant (Dave Bautista, au cœur d’artichaut).
Que dire de plus : on verra enfin Pamela Anderson une fois sur scène, radieuse, et en finale, l’essentiel du film se déroulant dans les loges. C’est un choix dramatique qui se justifie, mais qui rend la (longue) attente un peu longue, en fait.
-Dans la chambre
Drame
La dernière showgirl (VF : La dernière danseuse de cabaret)
Gia Coppola
Pamela Anderson, Jamie Lee Curtis, Dave Bautista, Brenda Song, Kiernan Shipka, Billie Lourd
1h25
6/10
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