En effet, selon cette enquête, 72% des consommateurs belges ayant acheté un appareil reconditionné ne savaient pas quelles réparations avaient été effectuées. Par ailleurs, 36 % des personnes interrogées ont rencontré des problèmes avec leur appareil, et 36 % se déclarent peu ou pas satisfaites de leur achat.
Le marché des appareils reconditionnés reste cependant très prometteur, offrant des avantages à la fois économiques et écologiques. Ces appareils sont en effet moins chers que leurs nouveaux équivalents et ils permettent de lutter contre la prolifération des déchets électroniques. « Cependant, en l’absence de réglementation claire, les vendeurs ont carte blanche sur les étiquettes et les informations qu’ils partagent. Les consommateurs, parfois induits en erreur, perdent alors confiance dans ces alternatives durables.»
Dans ce contexte, Testachats, son organisation faîtière d’euroconsommateurs, appelle à l’élaboration d’une législation appropriée.
“Il est urgent de réguler le marché des appareils reconditionnés », declares Julie Frère, spokesperson for Testachats. « Cela commence par une définition claire des critères permettant à un appareil d’être étiqueté comme « reconditionné ». Ensuite, les consommateurs devraient recevoir une liste détaillée des réparations effectuées, afin de savoir quelles parties de l’appareil ont été remises à neuf. Une garantie de deux ans rassurerait également les consommateurs. Enfin, des règles claires devraient être établies pour les différentes catégories, comme « en bon état » ou « en excellent état » : que doivent signifier exactement ces termes ? légalement défini, pour éviter toute confusion ou tromperie »explique-t-elle. « Notre objectif est de créer un marché sain et compétitif pour les produits reconditionnés, pour le bénéfice de tous, entreprises et consommateurs.», conclut-elle.
Près de 55 millions d’appareils électriques inutilisés dorment dans les foyers belges