Les passagers ont connu de nouveaux problèmes lundi sur la ligne Paris-Clermont-Ferrand.
Ce lundi 13 janvier, la locomotive des premiers Intercités de la journée est tombée en panne, bloquant tous les trains suivants.
Comment expliquer que ces incidents soient presque devenus la norme sur cette ligne ?
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Le 20 heures
Elle est surnommée “la ligne maudite”. Et pour cause. Ce lundi 13 janvier, les passagers d’un train Clermont-Paris sont arrivés à destination avec près de quatre heures de retard. “On a pris le temps, on a dormi”ironise l’un d’eux dans la vidéo ci-dessus. Il faut dire que ces habitués de Paris-Clermont souscrivent aux retards. “Vendredi il y a eu du retard et ce matin aussi”dit un jeune homme. Une mère continue : « Il y a souvent des problèmes sur la ligne, des problèmes de machines »dit-elle.
« Un retard dans la maintenance »
Que s’est-il passé ce lundi matin à l’aube ? A 5h50, les Intercités quittent Clermont-Ferrand, mais entre Riom et Vichy, une locomotive tombe en panne. Un autre assistant vient à son secours pour pousser le train vers Paris. Il s’agit d’un épisode de plus dans la longue série des retards Paris-Clermont, souvent évoqués dans le JT de TF1. Avec à chaque fois la même litanie : « Après 6 heures de retard, ils arrivent enfin », « après 11 heures d’attente, ils sont arrivés à huit heures ce matin », « 11 heures coincées la nuit dans le froid à cause d’une panne de locomotive », « au total, plus de 14 heures pour rejoindre Paris depuis Clermont-Ferrand ».
Ghislain de Tournemire habite à Clermont. Ce matin, comme chaque lundi, il devait prendre le train pour Paris, mais il a vite abandonné face au retard. Il est exaspéré. « C’est un peu une loterie. Au cours d’une semaine, nous avons régulièrement un train qui a 2, 3, 4, 5 heures de retard »déclare-t-il. Pourquoi tant de retard ? Pour Béatrice Jarrige, experte ferroviaire, c’est avant tout à cause de la vétusté de ces lignes interurbaines. « Il y a, on le sait, un retard de maintenance sur l’ensemble du réseau ferré en France. En particulier sur cette ligne, il y avait de vrais problèmes de vétusté »dit-elle.
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La SNCF avait prévu de remplacer les rames Intercités cette année, mais les retards de livraison obligent l’entreprise à trouver d’autres solutions. « Nous avons déployé la nouvelle équipe de dépannage basée au technicentre de Nevers, capable de réagir rapidement » La SNCF l’a indiqué ce lundi dans un communiqué.
L’entreprise assure qu’il y a néanmoins des améliorations. Les retards les plus importants, ceux de plus de 2 heures, ont été réduits de moitié en un an, passant de 27 en 2023 à 15 l’an dernier.