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Critique
L’histoire d’un couple rongé par l’angoisse du martyre de leur fils, pris pour cible dans une cour de récréation, et de la soumission obligatoire à la norme. ★★★☆☆
Le livre de Philippe Besson est génial mais pas pour les raisons que vous pensez. La plume est ordinaire sans cette écriture blanche où le style est volontairement conservé. Le sujet choisi, le harcèlement scolaire, semble être une idée d’auteur habile à cibler son époque – et pourquoi pas. Quant à la force du roman, elle réside moins dans la description d’un couple dévoré d’angoisse face au martyre de leur fils pris pour cible dans une cour de récréation que dans l’impensé qui parcourt le récit. Quelle pensée alors ? La persistance, partout, d’un syndrome banal : la soumission à la norme, l’incapacité de franchir le pas qui nous aide à comprendre les situations. Est-ce que tu dois aller à l’école ? Nous y laisserons l’enfant, même s’il se détériore de jour en jour, en espérant que l’institution alertée résoudra le problème. Devez-vous aller travailler ? Ni père ni mère pour mettre une carrière entre parenthèses et rester à la maison pour veiller sur l’adolescent jusqu’à ce que le risque suicidaire se dissipe et change d’école. Grand livre donc sur la disparition du bon sens et la perception des priorités.