Salhia Brakhlia ironise sur le choix des débatteurs de CNews

Salhia Brakhlia ironise sur le choix des débatteurs de CNews
Salhia Brakhlia ironise sur le choix des débatteurs de CNews

Invitée de « Buzz », la matinale de Info diffuse le documentaire Service Public 2 sur la plateforme Explore. Elle nous fait découvrir les coulisses de la campagne législative, parle de son engagement et parle de concurrence.

Journaliste expérimentée ayant travaillé pour Canal+, BFMTV et Quotidien sur TMC, Salhia Brakhlia travaille sur France Info depuis quatre ans. Co-présentatrice de la matinale aux côtés de Jérôme Chapuis, elle assure également l’interview politique de 8h30 et coréalise le documentaire Service public 2 : fronts contre fronts.

Elle explique comment est né ce deuxième opus en juin dernier : « Ce documentaire n’était absolument pas prévu ! C’est le soir des européennes et je suis sur le plateau avec Roland Lescure, le ministre de l’industrie. On écoute Emmanuel Macron annoncer la dissolution et je le vois apprendre la nouvelle la mâchoire tombante ! Je me suis dit qu’on vivait quelque chose de fou, d’historique et on a sorti les caméras le lendemain pour tout filmer pendant la campagne. », explique Salhia Brakhlia.

Les « petites stratégies » des politiques

La journaliste avoue s’être interrogée sur son engagement. Rester neutre ou prendre parti contre le RN aux portes du pouvoir ? “C’est vrai que je me suis demandé, en tant que journaliste et citoyen, si je devais prendre parti. On a décidé de rester factuel sur France Info alors que d’autres médias faisaient campagne contre le RN», dit-elle. ” Je vais vous confier un secret : ces dernières années, je ne savais pas pour qui voter le jour J ! Je connais toutes les personnalités et tous les programmes mais, comme beaucoup de français, je suis perdu », confesse Salhia Brakhlia.

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Interrogée au sujet de la privatisation de l’audiovisuel public en cas de victoire du RN, Salhia Brakhlia reconnaît que le mot d’ordre n’était pas de « surtout n’en faites pas trop car ce n’est pas le souci des Français « . Même si elle l’admet en interne, « les gens n’étaient pas très contents de l’idée que nous puissions être privatisés

La dame du matin raconte aussi comment les politiques, qui se sont relayés à France Info pendant trois semaines, ont élaboré des stratégies souvent bancales : « Dans le documentaire, on voit clairement que les politiques ont peur pour leurs positions et mettent en œuvre de petites stratégies. Et on comprend que ces stratégies ont posé les bases de ce qui se passe aujourd’hui : il était évident que ça ne marcherait pas et qu’il y aurait de l’instabilité ! », assure-t-elle.

Le cas CNews

Salhia Brakhlia n’hésite pas à dire que le niveau de racisme en France a également augmenté lors de cette campagne : « Le discours raciste est libéré ! Je me demandais comment le dire car le racisme reste un crime et il faut le dénoncer. Oui, il y a des Français racistes, mais heureusement ils ne sont pas majoritaires. Je reçois moi-même des tonnes de lettres et de tweets racistes. Il n’est jamais nécessaire de s’y habituer, mais je sais comment m’en protéger et je n’ai pas peur. »

Enfin, la journaliste donne un mot sur la concurrence et évoque son ancienne maison, BFMTV, qui a perdu sa place de leader des chaînes d’information au profit de CNews : « Il y a une refonte de BFMTV. Ils ont emmené notre ancien patron, Jean-Philippe Baille. Je connais son professionnalisme et je pense que les collègues de BFM devraient lui faire confiance. », annonce-t-elle.

Quant au concurrent CNews, Salhia Brakhlia a un avis tranché sur la question : « CNews, c’est avant tout beaucoup d’opinion ! Il y a beaucoup de débats à table avec des gens autour. Mais la question est : qui mettons-nous autour ? Des personnes légitimes et des experts comme nous le faisons sur France Info, ou n’importe qui et tout le monde ? Ma mère adore l’actualité et elle a une opinion sur tout. Mais est-ce que je l’invite le matin sur France Info ? Non, parce que je veux des gens expérimentés et légitimes dans leur prise de parole en public. Nous sommes un média avec une responsabilité et c’est très important !», conclut-elle.

 
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