ENTRETIEN – La présidente de Banijay France était invitée sur le plateau de « Buzz TV » pour la dernière émission de la saison. L’occasion pour elle de faire le bilan de l’année, des projets à venir et d’évoquer le climat politique actuel.
La grande prêtresse de la production télé française était invitée sur le plateau de « Buzz TV » ce vendredi 28 juin, pour la dernière émission de l’année. L’opportunité pour Alexia Laroche-Joubert pour faire le point sur cette saison télévisée 2023 – 2024, rythmée à la fois par des émissions de téléréalité comme « Secret Story » et du télécrochet comme « Star Academy », des jeux comme « Koh-Lanta », « Fort Boyard » ou « les 12 coups de midi » mais aussi des fictions comme « Lost River ».
Et à trois jours d’élections législatives qui s’annoncent historiques – organisées en urgence suite à la dissolution de l’Assemblée nationale opérée par le président Emmanuel Macron – Alexia Laroche-Joubert a fait part de son état d’esprit sur le climat politique actuel. « Comme je l’ai dit, c’est la meilleure émission de télé-réalité que j’aurais pu produire. »» s’est-elle moquée en partageant l’impression d’un pays au bord de l’implosion. « Mon premier sentiment est la tristesse. Mon deuxième sentiment était : « Était-ce nécessaire ? Et mon troisième sentiment, je vous le dirai lundi matin.
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Au-delà de ces avis, l’issue du scrutin revêt une importance particulière pour la présidente de Banijay Productions. En effet, le Rassemblement national a affirmé qu’en cas de victoire de son parti le 7 juillet prochain, il privatiserait l’audiovisuel public, à savoir France Télévisions et Radio France. Une information déterminante pour Alexia Laroche-Joubert sachant que certaines des émissions ou fictions qu’elle produit sont diffusées sur ces chaînes. « Je ne dirai pas si c’est une bonne ou une mauvaise idée. Je pense que la caractéristique d’un service public est son indépendance, principalement vis-à-vis du gouvernement. Et qu’il n’y a pas de pays démocratique sans une fonction publique forte qu’il faut préserver.»
« Je suis surpris de la faisabilité”
L’intéressé poursuit en exprimant sa surprise quant à la faisabilité d’une telle mesure. « Il y a encore un niveau réglementaire qui rend cela extrêmement difficile et il y a une difficulté économique. Qui pourrait acheter ? Et, une fois qu’on achète, quand on est dans une logique privée c’est pour faire des synergies et en tout cas probablement des bénéfices. Ce qui n’est pas la fonction du service public. […] Je suis surpris de la faisabilité. »
Toutefois, un avenir en politique ne fait pas partie des projets d’Alexia Laroche-Joubert. “Il y a une réalité, c’est que produire, c’est gérer des problèmes et donc être maire, c’est gérer des problèmes.” Une fois ce parallèle fait, le poste de représentante politique en tant que telle ne l’intéresse plus. « J’ai signé pour 8 ans, je suis très content. J’ai la chance de travailler avec des gens extrêmement compétents à la tête de tous les labels, nous avons 17 labels sur Banijay France, et c’est une énorme satisfaction. Pour moi, c’est une forme de consécration personnelle. »
