A la lecture du testament de son père, Ana, une brillante avocate madrilène, tombe de sa chaise. Son papa chéri possédait un compte bancaire caché – et bien garni – que le notaire doit léguer, sous forme de donation anonyme, à une femme et sa fille. Une recherche rapide sur Internet a dissipé ses soupçons. «C’était un trafiquant. Il a trahi ses associés. Il a abandonné sa famille et est venu ici », résume-t-elle à sa mère.
Déterminée à faire la lumière sur son assassinat – il a reçu une balle dans la tête alors qu’il emmenait des touristes sur son voilier – la jeune femme s’est installée à Cambados, un charmant port de Galice, en Espagne. , où elle rencontre le beau Daniel, un chef de gang temporaire qui gère les importations de drogue en attendant la libération de son père. « The Coke Clans », série espagnole qui cartonne sur Netflix, au point d’avoir détrôné la saison 3 de « La Chronique des Bridgerton » quelques jours seulement après sa mise en ligne ce vendredi 21 juin, mêle thriller et romance. Le résultat est efficace… mais sans grande surprise.
Après dix minutes, on prend les premiers paris : combien d’épisodes faudra-t-il à « The Honest Girl » pour succomber au charme irrésistible de la petite criminelle au grand cœur ? Roméo et Juliette n’ont qu’à bien se tenir. Les deux héros se rencontrent dans les couloirs du tribunal où Ana (Clara Lago) s’est inscrite comme fonctionnaire.
Ça tombe bien, Daniel (Tamar Novas) apparaît dans deux minutes. Une audience plus tard, il lui parle de manière informelle et l’invite à dîner. Comme elle est professionnelle, Ana refuse. Mais accepte très vite de travailler pour lui. D’un point de vue niveau de vie, c’est bien : le beau gosse pilote des bateaux, des avions et des voitures de course, blanchit son argent dans des hôtels de luxe… D’un point de vue moral, c’est discutable.
Côté action, on est servi : le gangster se montre joueur et multiplie les courses-poursuites avec la police. La première, en bateau à travers les parcs à moules des îles galiciennes, est un véritable « Fast and Furious » aquatique, se terminant par un amarrage musclé sur la plage. Il faut aussi reconnaître un certain panache dans ces messages codés au goût de la pêche du jour : « ça y est, nous avons la pieuvre », annonce ainsi fièrement le fils prodigue à son père incarcéré, contacté par téléphone, pour lui annoncer que il a récupéré de la coke.
Pour nourrir la fiction, les scénaristes se sont inspirés de plusieurs histoires vraies, notamment celle‘Opération Nécora, dirigée par le juge Baltasar Garzón en 1990 et qui visait les principaux trafiquants de drogue de Galice.
