dans l’intérêt supérieur de l’enfant – .

dans l’intérêt supérieur de l’enfant – .
dans l’intérêt supérieur de l’enfant – .

Acclamée à Séries Mania 2024, cette mini-série anglaise est une exploration émouvante de la fin de l’assistance à domicile, du handicap et de la parentalité.

Quel parent, même s’il est conscient de l’inévitable, est capable d’accepter l’arrêt des soins prodigués à son enfant pour le maintenir en vie, au nom de son intérêt supérieur ? Pour Marnie (En anglais, Meilleurs intérêts), c’est donc l’histoire d’une mère qui ne voulait pas que son enfant soit « tué », d’un système de santé reclus derrière une notion de droit international, de justice impartiale et d’une société sans Dieu, impuissante à apaiser les chagrins.

C’est aussi une histoire d’amour absolument émouvante.
Celui d’une famille qui se déchire autour d’une décision qu’aucun parent ne devrait avoir à prendre. Marnie a 13 ans et souffre de dystrophie musculaire dégénérative depuis sa naissance, une maladie orpheline pour laquelle il n’existe aucun traitement autre que des soins palliatifs et quelques protocoles expérimentaux.

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Cependant, elle se bat. Contre le handicap, la douleur, la mort imminente et contre les infections bactériennes dont les attaques sont chaque fois plus violentes. Ce dernier la plonge dans un coma dont tout indique qu’elle ne sortira pas. Alors une autre bataille commence pour les parents. Contre le désespoir bien sûr, mais aussi contre l’hôpital, les comités, les IRM et la justice.

Du refus à l’acceptation

Dans le déni total, Nicci, la mère, affirme que sa fille a toujours défié tous les pronostics et est devenue la figure guerrière sacrificielle, très médiatisée, d’une influente association familiale catholique. Plus réaliste, Andrew, le père, prend peu à peu conscience de l’issue inéluctable et endosse le costume du lâche, du vendu, du salaud. Le couple, jusque-là si uni, explose. La sœur aînée de Marnie, elle aussi plus négligée que jamais. C’est difficile de trouver les mots…

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Jack Thorne, grand scénariste anglais – on lui doit Les vertus, C’est l’Angleterre 1986 Et Ses matériaux sombres – mais réussit brillamment. « Faire preuve d’empathie est ce que la télévision fait de mieux. Avoir la possibilité d’explorer cette dynamique dans une mise en scène au plus près de la réalité, sans parti pris, sans jugement, sans caricature ni pathos, est l’un de mes défis favoris. D’autant plus ici que le sujet est à la fois terriblement clivant et terriblement actuel »il s’est confié lors de sa venue au festival en mars dernier Série Manie .

Pour Marnien’est d’ailleurs pas directement inspiré d’une affaire Vincent Lambert. « Trop connoté, trop difficile », note l’auteur. La série cherche à puiser ses sources dans la multitude de drames familiaux rapportés dans les journaux. Et qui n’a pas épargné l’actrice Sharon Horgan, incarnant ici Nicci, dont l’un des bébés est resté pendant des jours entre la vie et la mort.

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Soucieuse de garder la distance nécessaire et de s’en tenir à son postulat, elle veille à poser des questions sans chercher à apporter des réponses. Les quatre épisodes interrogent tour à tour le handicap, la parentalité, la fin de la vie assistée, la science, la religion, la manipulation, les discriminations, l’adolescence, l’incompréhension, l’impartialité, la fragilité et l’amour, bien sûr.

Il en ressort une exploration fine mais dense du tsunami auquel ces pauvres gens sont confrontés dans quelques jours. Un tsunami contrebalancé par une production au réalisme sobre, parfois presque documentaire, et à une interprétation impeccable. La jeune Niamh Moriarty, qui incarne Marnie, elle-même atteinte de paralysie cérébrale, est émouvante. Mais ils le sont tous, au fond. Des parents (Sharon Horgan et Michael Sheen, Prix du meilleur acteur en compétition officielle à Séries Mania) au chef du service de neurologie pédiatrique (superbe Noma Dumezweni), porteur de la pire nouvelle et justement si humain.

 
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