Rebecca Ferguson en mode survie

Rebecca Ferguson en mode survie
Rebecca Ferguson en mode survie

Plongée dans un nouvel underground, l’actrice découvre des vérités effrayantes dans cette remarquable série de science-fiction. Rencontre.

«J’adore les défis. Je n’ai jamais peur de l’audace et de l’extravagance», admet Rebecca Ferguson. Révélé par la saga Mission : Impossiblematriarche implacable de Dune, l’actrice suédoise de 40 ans trouve plus que son compte dans Silo, sous les traits de l’ingénieur Juliette. Elle porte sur ses seules épaules un début de deuxième saison magistral.

En ligne depuis vendredi Apple + cet épisode presque entièrement silencieux voit son héroïne enragée construire des ponts de fortune, menaçant de céder sous son poids et failli se noyer. Dommage pour l’actrice. Nageuse experte, elle a dû apprendre à patauger et à paniquer dans son élément favori. Mais la Scandinave était heureuse de se transformer en son héros d’enfance MacGyver pour ces scènes physiques DIY.

Lancée en 2023 et l’une des séries les plus regardées sur la plateforme Apple TV+, l’adaptation des romans de Hugh Howey met en scène un futur lointain où les survivants d’une humanité décimée se terrent dans un abri souterrain. Quel est le cataclysme qui a provoqué leur confinement ? À quoi ressemblait la civilisation avant ? Mystère. Faire preuve d’une trop grande curiosité, posséder une relique des « temps anciens » ou ne plus supporter une existence confinée entraînent la même condamnation à mort : être exilé à la surface et finir asphyxié par l’atmosphère toxique.

En posant trop de questions, Juliette a subi la peine de mort du « ménage ». Sauf que, sous les yeux médusés de ses pairs, qui observaient son ascension sur les écrans du silo, elle a survécu à l’épreuve et a disparu à l’horizon. Comment ? Qu’a-t-elle découvert ? Cette saison 2 débute quelques secondes après ce final et dévoile un paysage terrifiant : une montagne de cadavres menant à un autre silo abandonné dans une plaine parsemée d’abris similaires.

Des huis clos oppressants

Ce plan séquence confirme la maîtrise du showrunner Graham Yost dans la création d’un huis clos oppressant. Il s’ouvre même sur un flash-back expliquant cette traînée de restes. Au microcosme du silo 18 de la première saison, où gronde l’agitation, succède la solitude et la décrépitude de son jumeau du 17, condamné par la montée des eaux. Naufragée sous terre, Juliette rencontre un improbable compagnon de voyage, Solo, Robinson Crusoé des sous-sols depuis quatre décennies.

À travers cet être enfantin paralysé par les peurs incarné par Steve Zahn, une partie cruciale de l’histoire se révèle. “Juliette est passée en mode survie complète. Devoir compter sur quelqu’un est une terrifiante révolution copernicienne pour ce fonceur. Elle doit apprendre à faire confiance et à s’ouvrir à un inconnu qui, dès qu’il s’emporte, retourne dans la salle de contrôle et ne communique que par une trappe. J’ai adoré cette notion de frustration. Juliette ne peut pas contrôler», savoure Rebecca Ferguson. « Juliette comprend assez vite que la version des faits de Solo pose question et qu’elle va devoir démêler le vrai du non-dit.», pointe Graham Yost.

Son évasion remet également en cause le fonctionnement du silo 18. Le tout-puissant administrateur Bernard (Tim Robbins) doit déclencher une redoutable procédure, obligatoire en cas d’échec d’une « opération de nettoyage ». Alternant entre les deux silos, ces dix épisodes alimentent un feu puissant et rappellent les grandes heures de Perdu.

 
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