Trois groupes de télévision français s’unissent dans un secteur pour faire face aux plateformes de streaming et notamment YouTube qui n’est pas soumis au régime des chaînes ni même à celui des plateformes de SVoD.
On prend les mêmes et on recommence, ou presque. Les trois groupes de télévision derrière Salto se réunissent à nouveau mais cette fois, sous la forme d’une association loi 1901. Il n’est plus question de plateforme commune comme à l’époque mais l’ennemi est toujours le même : le streaming légal et plus particulièrement les plateformes comme YouTube ou encore Netflix, Prime Video ou Disney+.
Plus sur YouTube
L’association s’appelle LaFA pour La Filière Audiovisuelle et elle regroupe donc les groupes TF1, M6, France Télévisions ainsi que des organismes de gestion collective des droits comme la Sacem. On peut noter la présence de l’Adami, de la SACD ainsi que de la Scam.
LaFA est dirigée par Rodolphe Belmer, PDG du groupe TF1, nommé président pour une durée de deux ans. A ses côtés, la patronne du groupe public Delphine Ernotte qui fera office de vice-présidente aux côtés de deux autres représentants (producteurs et auteurs) qui occupent le même poste.
Si le streaming légal est visé, un acteur regroupe les principales plaintes de ce secteur : YouTube. La plateforme est un média complètement différent des chaînes de télévision traditionnelles mais elle regroupe des créateurs qui réalisent des vidéos longues – et parfois de meilleure qualité – que les chaînes et YouTube propose également des chaînes de télévision qui peuvent diffuser en direct.
Pour les acteurs du secteur, la situation n’est pas tenable puisque la plateforme de Google n’est pas soumise aux mêmes obligations en matière de création que le secteur audiovisuel, tout en gagnant en popularité malgré les chaînes.
Le lobbying contre YouTube ne va pas s’arrêter aux frontières et les différents acteurs espèrent toucher d’autres diffuseurs européens pour tenter de faire pencher la balance en leur faveur même si au final, YouTube n’a pas grand chose à voir avec une chaîne classique, hormis le nombre de pauses publicitaires maintenant.
Autres prérogatives
Parmi les autres points défendus par LaFa, il y a aussi le financement de l’audiovisuel public ou le développement des acteurs privés de la TNT avec en plus la garantie du budget et des missions du CNC, la pérennité du régime intermittent des émissions ou voire le maintien des crédits d’impôt.