l’essentiel
Début juin, CNews est devenue la première chaîne d’information en France, selon les chiffres publiés par Médiamétrie. La chaîne de Vincent Bolloré a obtenu 2,8% de part d’audience en mai, tandis que BFMTV a enregistré 2,7% de part d’audience sur la même période.
CNews, la chaîne d’information du groupe Canal+, a dépassé BFMTV en termes d’audience. C’est la première fois que CNews double la chaîne du groupe Altice, jusqu’alors leader sur le marché de l’information en continu.
Depuis son changement de nom et de positionnement éditorial en 2017, CNews a pris un virage conservateur et s’est rapproché des idées d’extrême droite. Malgré les polémiques, la stratégie de la chaîne s’avère payante en termes d’audience. En misant sur l’émotion, les polémiques et les débats houleux, la chaîne parvient à capter un noyau de téléspectateurs fidèles, notamment parmi les retraités.
Lire aussi :
VRAI OU FAUX. Pascal Praud pourrait-il quitter CNews pour devenir maire de Nantes ?
Une ligne éditoriale stratégique
Cependant, ce succès d’audience s’est accompagné de nombreuses polémiques. L’Arcom (Autorité de régulation de l’audiovisuel et de la communication numérique) a sanctionné la chaîne d’une amende record de 200 000 euros, en 2021, pour manquements répétés à l’obligation de rigueur et d’honnêteté dans le traitement de l’information.
« CNEWS : première chaîne d’information de France » : l’éditorial de @PascalPraud Dans #HDPros pic.twitter.com/CXENElxeiT
-CNEWS (@CNEWS) https://twitter.com/CNEWS/status/1797887255362613303?ref_src=twsrc%5Etfw
Lire aussi :
Un député de Haute-Garonne paie Vincent Bolloré en commission d’enquête
Souvent accusée de promouvoir des idées ultraconservatrices après son rachat par Vincent Bolloré, la ligne éditoriale de la chaîne met en avant les thèmes sécuritaires, l’hostilité à l’immigration et la présence de l’islam en France. Avec de fréquentes interventions de personnalités d’extrême droite comme Eric Zemmour, chroniqueur dans l’émission “Face à l’info” de Christine Kelly, ou Marine Le Pen, certains professionnels des médias dénoncent sur une chaîne d’information la banalisation des thèses d’extrême droite. et la propagation des fakenews revendique cependant un certain pluralisme dans le choix de ses invités.
