Avant l’égalisation de Jota (1-1, 86e), le Stade Rennais avait confirmé son incapacité à se montrer créatif dans son 3-4-3 insipide. Une récidive depuis la deuxième journée, en fait. Incapable d’être ambitieux, ce Stade Rennais avait besoin de l’entrée de quatre recrues et d’un passage au 4-2-3-1, avec Gronbaek comme meneur de jeu rapide dans ses exécutions, et les ailiers Jota et Andres Gomez, pour que l’ouvrier devienne un peu conquérant.
« Une vraie connexion entre les joueurs »
“Quand nous sommes passés à quatre, cela nous a aidé”, a admis Alidu Seidu. « Nous avons pu jouer librement vers la fin, mais nous devons pouvoir être comme ça dès le début. On a de la qualité, avec beaucoup de joueurs capables de faire la différence. Nous n’avons rien à perdre. J’ai beaucoup aimé ce dernier quart d’heure, car on sentait une vraie connexion entre les joueurs. Il faut s’appuyer là-dessus”, a déclaré Arnaud Kalimuendo, passeur de Jota.
Ce onze rennais, avec Kamara associé à Blas en récupération, a su se montrer dangereux et… efficace. Ce dénouement heureux, permettant à ce groupe de prendre son premier point à l’extérieur de la saison, après trois défaites, sonne le glas du système à trois défenseurs ? « Pour bien analyser, je me souviens de tout du match », a répondu Julien Stéphan. Notamment les difficultés importantes que nous avons rencontrées pendant une heure de jeu. Avec un seul mouvement collectif de qualité en première mi-temps et ça ne suffit pas… Dans la dernière demi-heure, il a fallu changer les choses. On a pu peser sur la dernière ligne adverse, avoir plus de contrôle, plus de mouvements combinés dans les 30 derniers mètres… Le pont positif, c’est la mentalité, l’état d’esprit, la volonté de s’accrocher, mais on aura des discussions, de la réflexion pour effectuer. » En tête du 12e (provisoire) de Ligue 1, Julien Stephan espère « de quoi faire déclic » avec ce nul. Face au Havre, il va falloir renouveler cette énergie du désespoir pour respirer un peu mieux.