pourquoi cette séquence est problématique

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Jessica Thivenin est mariée depuis plusieurs années à son mari Thibaut Garcia. deux candidats de l’émission de télé-réalité Les Marseillais, ils ont récemment publié une vidéo dans laquelle la jeune femme avoue s’être forcée à avoir des relations sexuelles avec son mari. Cette séquence a provoqué un tollé ; nous expliquons pourquoi.

Le couple Marseillais a publié ce lundi une vidéo dans laquelle, interrogés par les internautes, ils évoquent sans tabou leur sexualité. Orgasme, rythme des ébats, préférences de chacun… Les internautes savent désormais tout de la vie intime de Jessica Thivenin et de son mari Thibaut Garcia. Jusque dans les détails les plus gênants.

« Les débuts sont toujours un peu difficiles mais une fois le premier lancé, je vis ma meilleure vie. (…) Il faut juste se mettre dans le bain”avoue Jessica lors de cette vidéo. “S’il le veut et qu’il vient vers moi, je ne vais pas lui dire : ‘Non, chéri, ne me touche pas'”poursuit Jessica, avant que son mari précise : “Si elle ne veut pas, je le prendrai mal.”

Plus tard, devant la caméra, la question est clairement posée par un fan : “Jess, t’es-tu déjà forcé à faire ça?”. Sans aucune hésitation, l’intéressé répond “Oui, bien sûr, je me suis déjà forcé !”. Ce à quoi son partenaire ajoute, le sourire aux lèvres : “Je l’ai forcée aussi.”

Des réponses surprenantes dont le couple est visiblement conscient. “Dix ans de prison après cette vidéo”, plaisante le mari. “Si la prochaine vidéo est tout seul c’est parce que je suis en heps (« prison » en arabe, ndlr) », rigole Thibaut avant de rire avec sa compagne. La jeune femme poursuit alors son explication. “C’est le début où je me dépasse, il arrive toujours à me stimuler et à me mettre en forme.”

Les internautes choqués

Peu de temps après la publication de cette vidéo sur la plateforme Youtube, les commentaires d’internautes choqués ont commencé à pleuvoir. « À toutes les filles (et surtout les jeunes filles) qui regardent cette vidéo, sachez qu’il ne faut jamais, au grand jamais, se forcer à avoir des relations sexuelles sous prétexte que son partenaire le souhaite. Vous n’êtes pas un objet à la disposition de monsieur (ou de madame) dont il se sert quand bon lui semble.prévient l’un d’eux. “Vous avez le droit de dire non, et si votre partenaire est en colère contre vous, c’est qu’il n’est pas le bon et qu’il a besoin de se faire soigner.”en écrit un autre. “Si vous cédez, rappelez-vous que céder n’est pas un consentement.”
D’autres internautes se sont adressés directement au couple : « S’il vous plaît, faites attention à ce que vous dites, surtout lorsque vous êtes suivi par beaucoup de monde. Dire qu’il est normal de se forcer dans une relation n’est pas acceptable.
on peut lire notamment.

“Votre corps vous appartient”

Certains d’entre eux accusent Jessica et Thibaut de prôner le « viol conjugal », tandis que la nouvelle tendance TikTok « Par amour j’ai accepté ça » inquiète certains professionnels de santé et de santé mentale.

C’est le cas de Philippe Koryzcan, psychologue, récemment interviewé par l’équipe RTL info afin de réagir aux nombreuses vidéos de jeunes filles confiant tout ce qu’elles ont pu accepter dans leur sexualité (ou dans la vie quotidienne) pour plaire à leur conjoint.. “C’est une forme de reconnaissance, c’est vouloir à tout prix avoir l’amour des autres”il a réagi. « Ces jeunes filles sont dévalorisées. Leur image, l’image de leur corps, l’égalité qu’elles ont avec l’autre sexe… Il faut évoluer dans un monde de confiance et, pour ces jeunes filles, c’est bien mal parti.

Philippe Koryzcan s’inquiète également de l’impact que peut avoir ce type de vidéo. « Nous sommes en train de légitimer cela (…) Le garçon dira ‘Pourquoi pas moi ?’, et la fille, si les autres filles acceptent : ‘Pourquoi pas moi ?’», regrette la psychologue avant de rappeler. « Vous avez le droit de dire non. Votre corps vous appartient.

Ce que dit la loi

Le viol conjugal, comme tout viol, est un délit (ou un crime s’il est aggravé). Dans le code pénal, il est défini comme « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature que ce soit, commis sur la personne d’autrui, par violence, contrainte, menace ou surprise, est un viol » (article 222.23).

Selon Amnesty International, en 2014, une femme belge sur quatre en avait déjà été victime. Le viol, que ce soit dans l’intimité d’un couple marié, est puni par la loi. Le consentement est une notion obligatoire et essentielle pour tout acte sexuel, qu’il y ait pénétration ou non. « Le consentement est ainsi central dans la définition juridique belge. Quelques exemples d’absence de consentement sont évoqués dans la loi (acte imposé par la violence, la contrainte, la menace, la supercherie, etc.) mais cette liste n’est pas exhaustive »peut-on lire sur le site d’Amnesty International.

Le crime de viol peut entraîner une peine d’emprisonnement de 5 à 10 ans. Certaines circonstances aggravantes, comme l’âge de la victime et leurs séquelles, peuvent alourdir ces sanctions.

Si vous avez besoin d’aide, vous pouvez consulter un médecin, un psychologue ou contacter des organismes spécialement dédiés qui vous permettront de garder l’anonymat, comme SOS Viol, au 0800 98 100.

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