François BOUCHON
LA CHRONIQUE – Le dernier projet du président de France Télévisions est de tout rassembler sous une seule antenne. Mais l’ORTF était un vivier de talents que France Télé n’est plus.
Ils comptent les jours. Vers 450 jusqu’au départ de Delphine Ernotte. Ils s’y voient. Bruno Patino, Stéphane Sitbon-Gomez, Christopher Baldelli. Plus encore. Pour succéder au président qui, en deux mandats, aura voué France Télé à la grisaille plus qu’à la morosité.
Elle a beaucoup détruit sans rien construire. On a coupé beaucoup de têtes et rien n’a repoussé. Lescure et Sinclair ont repris du service. On parle davantage de Drucker par ses rapports de santé que par ses divagations. Mais où est la garde montante ? Où sont les Joubert, Glaser, Bouvard, Chancel, Pivot, Martin, Averty, Tchernia, Carpentier ou Dumas 2024 ? Quelle nouvelle personnalité forte s’est imposée depuis l’arrivée d’Ernotte ? Déchavanne ?
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Bien sûr, il y a des choses heureuses ici et là. Mais une série de flashs n’éclaire pas, et c’est le ton qui manque. Ce ton que devrait donner France Télévisions, loin du déjà-vu dont se satisfait le président. Se rend-elle compte de la platitude de ses programmes ? Quelle idée a-t-elle du public ?
Son dernier projet est de tout rassembler sous une seule antenne. Autrement dit, ressusciter l’ORTF créée par de Gaulle, tué par Giscard, et dont la qualité saute aux yeux face à ce qui se passe aujourd’hui. L’ORTF était un vivier de talents que France Télé n’est plus. Ernotte n’a fait que renforcer sa banalité et son ennui. Mais cela semble ravir Arcom, qui pourrait la ramener. Cauchemar pour Baldelli, Sitbon-Gomez, Patino et tant d’autres.
