restaurants insalubres postés par les préfets sur les réseaux sociaux

restaurants insalubres postés par les préfets sur les réseaux sociaux
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Avec la perspective des Jeux olympiques, le gouvernement annonce 100 000 contrôles de qualité des restaurants cette année.

Les préfets ont choisi de frapper encore plus fort en publiant sur les réseaux sociaux les noms et photos de ceux qui ne respectent pas les règles d’hygiène.

Il faut dire que ce que les inspecteurs découvrent sur le terrain est parfois surprenant, comme a pu le constater une équipe de TF1.

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Le 13 heures

Ils n’ont prévenu personne. Amandine et Florent, inspecteurs de l’hygiène alimentaire, viennent contrôler un restaurant en Eure-et-Loir suite à deux signalements d’intoxication alimentaire. A peine ont-ils le temps d’enfiler leur manteau qu’ils constatent déjà des anomalies dans la chambre froide où la température est beaucoup trop élevée. « Le thermomètre ne sert à rien et en plus, il est moisi. Ensuite, nous avons la viande conservée dans le même contenant que le poisson et les coquillages, le saumon, des choses comme ça. Toutes ces choses, ça ne marche pas. ça n’y va pas du tout. Là, on est à 7,8°C, donc on n’est pas en dessous de 4°C comme il se doit.» énumère Florent Caron dans le reportage de TF1 ci-dessus. De la moisissure apparaît également sur les murs. « Ça fuit, ça prend toute la saleté, toute la moisissure, et puis ça descend. Donc si ça finit juste en dessous sur la nourriture, c’est dommage.ajoute l’inspecteur.

Un certain nombre de contrevenants ne respectent pas cette obligation de fermeture et invoquent d’autres raisons imaginaires comme « fermeture pour cause de travaux ».

Hervé Jonathan, préfet d’Eure-et-Loir

Dans la cuisine aussi, les erreurs s’accumulent et la saleté avec elles. “On ne nettoie jamais là-bas, ce n’est pas possible”dit Amandine, avant de s’expliquer. « Sur la cuisinière, il va se désintégrer, créant potentiellement des bactéries. Et comme ils cuisinent leurs plats juste au-dessus, cela peut contaminer les produits », elle dit. Equipée de son téléphone, l’inspectrice photographie tout ce qui n’est pas conforme. Autant de preuves envoyées au préfet qui décidera de la fermeture ou non du restaurant. Ce midi, c’est certain, le service n’aura pas lieu, car côté buffet, si tout est déjà prêt, rien ne marchera. « 11,8°C, on n’est pas bien, il devrait faire moins de 2°C. L’autre partie est froide, on va tout jeter »affirme Florent.

Il faut tout jeter pour éviter les intoxications alimentaires. Une fois le contrôle effectué, les deux agents annoncent leurs résultats au restaurateur. « Si l’on peut noter les conclusions suite à notre inspection : A, c’est très bien, D, c’est très mauvais. Eh bien, nous préférerions être sur un D », lui dit-il. En conséquence, le restaurant est automatiquement fermé jusqu’à nouvel ordre. « Nous ferons le nécessaire pour qu’il soit conforme »assure le propriétaire.

Cette fermeture administrative a été annoncée en grande pompe sur les réseaux sociaux par le préfet lui-même, qui est allé jusqu’à donner le nom de l’établissement incriminé et la ville dans laquelle il se situe. « Nous avons vu qu’un certain nombre de ces contrevenants ne respectaient pas cette obligation de fermeture et invoquaient d’autres raisons imaginaires comme “fermeture pour cause de travaux”. Et donc c’était une nouvelle tromperie du consommateur”souligne Hervé Jonathan, préfet d’Eure-et-Loir.

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Ce préfet n’est pas le seul à avoir adopté cette méthode. Le préfet du Val-d’Oise, mais aussi celui de l’Hérault, le pratiquent. Cette communication séduit les habitants des départements concernés. « Quand on voit les photos, on se dit : « Ah, j’y ai mangé hier, pas sûr d’y retourner », a réagi un riverain. Tandis qu’un retraité constatait que “très violent et très direct”mais admet que “C’est utile”.

De leur côté, certains commerçants tirent la sonnette d’alarme, comme la boulangerie « Gusto » à Dreux, inspectée il y a un mois. Lors de leur inspection, les inspecteurs ont constaté plusieurs défauts dans les lieux. Amal, chef d’entreprise, se retrouve alors obligée de se rapprocher des clients. Avant de reprendre la fabrication du pain, du travail s’impose. Dix jours après la fermeture, une nouvelle inspection autorise sa réouverture, mais la communication du préfet est une publicité dont elle se serait bien passée. «C’était un peu violent. Nos clients commencent à revenir petit à petit, heureusement. Nous essayons de rester debout, nous essayons de garder le sourire. » lâcha-t-elle, un peu amère. Depuis le début de l’année, sur 65 entreprises agroalimentaires inspectées en Eure-et-Loir, 14 ont fermé leurs portes parce qu’elles ne respectaient pas les normes d’hygiène.


Virginie FAUROUX | Reportage TF1 : Amandine Creff et Séverine Fortin

 
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