Choses humaines, mot contre mot sur France 2

Choses humaines, mot contre mot sur France 2
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Ben Attal dans le rôle d’un rejeton de l’intelligentsia intellectuelle parisienne accusé de viol.
Jérôme PRÉBOIS – © Curiosa Films / Films sous influence / Gaumont / France 2

Yvan Attal transpose le roman à succès de Karine Tuil dans lequel un jeune homme brillant, incarné par son propre fils, est accusé de viol. Choses humainesun film à voir ce dimanche 17 mars à 21h10 sur France 2.

En transposant le roman à succès de Karine Tuil Choses humaines avec, dans le rôle-titre d’un rejeton de l’intelligentsia intellectuelle parisienne accusé de viol, son fils recrue, Yvan Attal, tend un énorme gourdin pour se faire battre. Il l’a expliqué à la sortie du film qui inclut également Charlotte Gainsbourg : «Le consentement, cela ne fait aucun doute. Mais avec cette adaptation, on peut se rendre compte qu’il y a des cas qui peuvent être un peu plus complexes. » Une adaptation qui désamorce les pièges et les polémiques stériles pour réussir à être à la fois puissante et inquiétante, dessinant la subjectivité même du consentement. Ben Attal prête donc ses traits à Alexandre Friel. Promis à un brillant avenir, le jeune homme termine ses études à Stanford. Il fait la fierté de sa mère Claire (Charlotte Gainsbourg), essayiste féministe, et de son père Jean (Pierre Arditi), journaliste politique coureur de jupons et qui s’accroche à son siège de présentateur.

Écart moral

Cette jolie façade familiale s’effondre lorsqu’Alexandre est accusé de viol par Mila (Suzanne Jouannet), la fille du nouveau compagnon de Claire. Une fille issue d’une modeste famille juive ultra-orthodoxe. Alexandre clame son innocence. Il est évident pour lui que l’adolescent qui l’accompagnait dans la soirée était partant. Elle ne lui a jamais dit non ni ne l’a repoussé. Malgré le peu de soutien de ses proches, Mila porte l’affaire devant les tribunaux.
Le drame d’Yvan Attal se divise en trois parties : son point de vue, puis le sien, puis le procès qui survient après trente mois d’enquête. Human Things montre l’épreuve du processus judiciaire. C’est parole contre parole. La vie de la victime est scrutée avec autant d’attention que celle de son bourreau présumé. Les ravages dans les cercles familiaux et amis. Les interrogatoires sont pleins de préjugés. Les aventures passées de l’un et les fétiches sexuels de l’autre sont évoqués lors des interrogatoires et dans la salle d’audience. Le film met en lumière le rôle de l’éducation et la responsabilité des parents et de la reproduction sociale dans le fossé moral qui sépare Alexandre de Mila.

Fils d’un Don Juan qui séduit une stagiaire au nom chic de Quitterie, Alexandre n’a aucune difficulté à exprimer et verbaliser ses désirs, y compris les plus grossiers et les plus dominants. Il ne lui vient pas à l’esprit que Mila ne sait pas faire de même et se sent menacée par ses avances. A la lecture du roman, Yvan Attal, père de deux filles, s’identifie à la fois à Alexandre et à Mila. Quitte à déstabiliser, sa transcription du roman reflète cette empathie et renvoie le spectateur à ses convictions personnelles et à ce qu’il juge tolérable en privé. Ben Attal allie à merveille la maladresse et l’arrogance de son personnage qui n’a jamais songé à remettre en question son rapport au désir et aux femmes. Suzanne Jouannet comprend l’étonnement de Mila. En tant qu’avocat des Friel, Benjamin Lavernhe, avec une patience infinie dans la garde à vue et une humilité magistrale dans la plaidoirie, entretient la tension tout au long de la procédure judiciaire. Dans son sillage, Human Things hante longtemps l’esprit.

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