qu’est-il arrivé au petit garçon de la pub de ChocoSui ? – .

qu’est-il arrivé au petit garçon de la pub de ChocoSui ? – .
Descriptive text here

ENTRETIEN – Aujourd’hui âgé de 27 ans, Lucas Mongenie a quitté la publicité et s’est installé au Luxembourg où il est barman dans un palace.

“data-script=”https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js” >

Ce vendredi, Thierry Ardisson retracer L’âge d’or de la publicité à 21h10 sur 3. Pendant deux heures, l’homme en noir revient sur plus de 400 spots publicitaires qui ont marqué l’histoire de la télévision. Parmi lesquels Dim, Duracell, Panzani, Éram, Mamie Nova, Barilla mais aussi ChocoSui’s. La mousse au chocolat au lait suisse de Nestlé atteint son apogée en 2001 lorsqu’un jeune garçon tient le rôle principal d’un spot devenu culte grâce notamment à la phrase : « Tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice !. Deux autres spots suivront en 2003. A l’occasion de la diffusion du documentaire, nous avons cherché à savoir ce qu’était devenu Lucas Mongenie. Après quelques recherches, nous avons retrouvé le désormais âgé de 27 ans au Luxembourg.

REVUE TÉLÉ. – Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette annonce ?
Lucas MONGENIE. – C’était l’idée d’un père. Quand j’étais petit, j’avais beaucoup de répartie. Il pensait que si je pouvais faire quelque chose dans la publicité, cela m’aiderait à l’avenir et c’est ce qu’il a fait. J’avais passé trois castings avec toujours la réserve que j’aime ça et que je m’amuse. Au troisième casting, j’avais été pris pour une pub Skip où je disais au revoir à un nounours sale qui était dans une machine à laver. Ensuite, j’ai fait la pub Nestlé.

Quels souvenirs gardes-tu de la pub de ChocoSui ?
Je venais d’avoir 4 ans. Je l’ai vécu comme un jeu mais qui devient fatigant quand il faut le répéter un peu trop. Il y avait des adultes autour de moi qui faisaient très attention à ce que je fasse les pauses que je voulais. J’ai encore les rushes de tournage, il faudrait que je les numérise, ils sont encore plus drôles que la publicité. J’avais vraiment une liberté de ton par rapport aux adultes. Je me souviens d’avoir été assez libre sur le texte. Même si j’avais respecté celui du départ, j’ai prévenu quelques modifications notamment le prénom du poisson.

Ce est-à-dire ?
Au début, ils avaient décidé de l’appeler Maurice, ce qui était une très bonne idée. Mais le jour même, ils ont voulu le changer ou essayer d’autres choses, ce que j’ai refusé. Je pense qu’ils voulaient lui donner le nom de mon meilleur ami à l’époque.

Dans son documentaire, Thierry Ardisson révèle que le prénom Maurice avait été choisi car c’était celui du président du directoire de Publicis Groupe, Maurice Lévy. Saviez-vous ?
Non, je ne le savais pas. C’est marrant !

Combien de temps a duré le tournage ?
Une publicité nécessitait une journée de six ou sept heures de tournage. Pour la deuxième et la troisième pub, il y a eu beaucoup de prises car on a eu beaucoup de mal à trouver le ton de la liberté. J’étais un peu plus conscient des enjeux, du coup, un peu moins naturel. Nous avons donc dû faire une quarantaine de prises sur deux jours, ce qui a fait beaucoup de desserts au chocolat.

Savez-vous combien de desserts vous avez mangés ?
Je ne sais pas combien j’en ai mangé car je n’ai pas mangé les bocaux entiers mais trop, c’est certain. Aujourd’hui, je n’en mange pas, clairement !

Vous souvenez-vous combien vous avez été payé ?
Sur la première annonce, je ne me souviens plus. Ce devait être le timbre standard de l’époque, qui équivaut à 400 euros aujourd’hui. Puis il y a eu le deuxième et le troisième pub où là, on avait signé un contrat plus avantageux. Au total, tout ce que j’ai fait jusqu’à mes 12 ans m’a permis de gagner environ 60 000 euros.

“Le refrain des autres enfants n’a pas changé sauf que je l’avais déjà entendu depuis huit ans”

Lucas Mongénie

Pourquoi n’avez-vous pas continué dans cette voie ?
Nous avons refusé des dizaines et des dizaines de films. Avec mon père, nous nous sommes installés sur le lit et nous avons lu les scénarios mais nous avons reçu des horreurs, que des choses tristes ! Je me souviens d’un scénario en particulier. J’avais 5 ou 6 ans. Mon père arrive un peu excité car un scénario lui rappelle ET C’était l’histoire d’un garçon et de son chien. Il commence à me raconter le début de l’histoire, je suis vraiment enthousiaste car si on accepte, je passerai un été avec un chien. Mais à mi-parcours, le chien meurt. La seule chose que nous ayons faite qui était vraiment bonne et amusante était un court métrage intitulé Boomer réalisé par Karim Adda qui jouait Vince, l’employé du service de messagerie dans Café Caméra sur M6. Mon père était Gilles Lellouche, ma mère était Marion Cotillard, il y avait aussi Laurent Lafitte et Philippe Lellouche. C’est mon plus beau souvenir de tournage.

Vous avez également joué dans un épisode de Commissaire Moulin
Oui, nous avions tenté l’expérience mais c’était aussi ennuyeux que prévu.

Que s’est-il passé ensuite ?
Je devenais un peu lourd par rapport aux autres enfants car d’année en année, leur refrain ne changeait pas sauf que je l’entendais déjà depuis huit ans. Alors on a fait savoir aux différentes agences qu’on s’arrêtait là et quand on avait 12 ans, on est partis pour le Luxembourg. Des années plus tard, grâce à l’argent de la publicité, je suis allé à l’école à Paris. Je suis allé à Henri IV, j’ai étudié la philosophie et l’histoire de l’art. Tout allait bien mais je n’étais pas très content de ce que j’y avais trouvé. J’y suis certainement allé avec un vieux rêve de grandes passions intellectuelles.

Qu’avez-vous fait ensuite?
J’ai choisi de partir en solo. J’ai donné des cours particuliers pendant quelques années. Et en même temps, je faisais « mes » études, j’apprenais tout ce que je pouvais. J’ai lu tous les livres que je voulais qu’on m’ait presque demandé de ne pas lire à Henri IV. J’ai aussi voyagé. C’était mon escapade bohème. Après, j’ai eu envie de choses plus pratiques donc je me suis rapprochée de l’artisanat et du travail manuel. J’ai fait de la construction, du jardinage, du ménage, de la comptabilité, un peu de bar le week-end. Pendant le confinement, j’ai créé un potager pour l’Hôtel Lamy à Troisvierges au Luxembourg, qui avait un bar que j’ai repris, c’est là que j’ai ajouté une proposition de cocktail à un Irish Pub. J’ai aussi atteint la finale du World Class 2022.

Que fais-tu aujourd’hui ?
Depuis huit à neuf mois, je suis barman au bar Le 18, place d’Armes, un palace cinq étoiles à Luxembourg. Je leur crée un menu sur la peinture, la couleur, les cocktails qui parleront de Picasso, Van Gogh, bleu, rouge… Bientôt, je vais participer à un grand concours, si je le gagne, je représenterai le Luxembourg pour la coupe du monde. Et avec d’autres barmen qui travaillent comme moi avec des produits frais, qui pensent à la parfumerie, nous venons de lancer Natural Drinkers qui encourage l’utilisation de produits et procédés naturels dans la création de cocktails. En ce moment, nous travaillons sur un Amaro, un Campari à notre manière.

Te reconnaît-on aujourd’hui dans la rue ou derrière ton bar ?
J’habite au Luxembourg et mes clients sont principalement américains, australiens et anglais. Mais certains Italiens me reconnaissent car la publicité a probablement été diffusée en Italie. Quand j’étais en France, ça m’arrivait de temps en temps. C’est devenu plus rare.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Alice et Florian (Mariés au premier regard) se rapprochent physiquement et parlent de leur nuit enflammée