Depuis quelque - déjà, Disney s’immerge dans l’action réelle, amenant ses classiques à un nouveau niveau de réalisme. Le dernier sur la liste était La petite sirèneet maintenant ça arrive Mufasa – Le Roi Lionen salles à partir du 19 décembre, pour conquérir le box-office pendant la période de Noël. On pourrait appeler cela une préquelle à la franchise. Le film se concentre sur Mufasa, le père de Simba. Il raconte son enfance, sa croissance, la lutte pour le trône et la montée d’un nouveau royaume. Dans une aventure qui ressemble à de la pyrotechnie.
Derrière la caméra se trouve Barry Jenkins, qui signe la bande originale Lin Manuel Miranda. Il est l’auteur de l’une des comédies musicales les plus célèbres de tous les -, Hamiltonpour lequel il a également remporté le prix Pulitzer en 2016. Il possède un talent aux multiples facettes, qui l’a amené en 2021 à être également réalisateur, compositeur et acteur, pour Cochez, cochez… Boum !. « Nous avons tous grandi avec les chansons de Le Roi Lion. Et nous les connaissons par cœur. Je suis évidemment fan. On a l’illusion de tout savoir sur Mufasa : il est courageux, il met en confiance. Au lieu de cela, j’ai été surpris en lisant l’histoire. Les surprises sont nombreuses, à commencer par sa jeunesse, sa façon de communiquer avec les autres, et bien sûr sa complicité avec son frère. Mais je ne peux pas en révéler davantage pour le moment », explique Miranda.
De quels souvenirs as-tu Le Roi Lion?
J’avais quatorze ans. Et j’ai aussi quitté l’école plus tôt, sinon je ne serais jamais arrivé à - au premier spectacle. Ce qui m’a frappé, c’est la bande-annonce : un lever de soleil, une voix tonitruante qui se met à chanter. C’est un début impressionnant. Le message est clair : nous voulons votre attention, car nous sommes sur le point de vous emmener dans un endroit que vous n’avez jamais vu. En un mot: Le Roi Lion c’était un territoire inexploré.
Y a-t-il d’autres dessins animés qui vous ont impressionné ?
La petite sirène (il me montre la cassette vidéo, ndlr). J’étais beaucoup plus jeune, j’avais neuf ans. J’ai été fasciné par les influences caribéennes de la bande originale. J’ai commencé à me questionner sur le rapport entre la musique et les images, j’avais l’ambition d’être un jour celui qui compose.
Qu’est-ce que la musique ?
Une langue que tout le monde peut comprendre, quelles que soient ses différences. C’est quelque chose dans lequel notre âme peut se refléter. Cela fait partie de nous, cela réveille aussi des souvenirs anciens. Lorsque les bonnes notes nous enivrent au bon moment de notre vie, cela devient une expérience exaltante. Il n’y a rien d’autre. C’est pourquoi je fais ce travail. Il faut toujours se demander ce que l’on veut transmettre, quelles émotions on veut créer.
Et le cinéma ?
C’est votre premier amour, la fille dont vous tombez éperdument amoureux, la passion qui vous accompagne toujours. J’ai toujours pensé que je ferais des films, avant même d’apprendre le solfège. Mon père tenait un magasin de VHS, c’était le paradis dans mon enfance. J’étais un spectateur vorace, je regardais tout, même peut-être quelque chose qui ne convenait pas vraiment. Il n’y a pas de grandes différences entre le réalisateur et le compositeur. Tous deux doivent véhiculer leur propre vision du monde. Et le but est de créer cet instant, cette séquence qui pourra ensuite rester gravée longtemps. Les chansons sont comme des dialogues. C’est une question de langage, mais aussi d’assonance avec la réalité. Pensons à Moufasa: l’action en direct est conçue pour vous faire croire que chaque instant est réel.
Quelle est la clé pour composer les accords qui caractérisent un personnage ?
Étude. Quelles sont ses origines ? Quels éléments l’identifient ? Dans quel environnement souhaite-t-on l’insérer ? Et puis savoir regarder avec ses yeux, poser les bonnes questions. Comment vous sentez-vous? Quels sont ses joies et ses tourments ? Dans quelle mesure souhaitez-vous vous révéler au public ? Cela prend du -, les réponses ne sont pas immédiates.
Elle est le cœur battant de Hamilton.
J’en suis fier, cet été ce sera le dixième anniversaire. Cela a fait le tour du monde. Je le ressens comme une histoire libre, qui m’appartient. Ça m’a fait grandir, ça m’a aussi aidé à gérer les tensions : c’était incroyable. Certains me disent aujourd’hui que c’est une Source d’inspiration, je n’aurais jamais imaginé cela. Je crois qu’aimer ce que font ses collègues est nécessaire pour s’améliorer. Dans mon cas, j’ai un grand respect pour Mark Mancina. Ce qu’il a accompli pour Moana était louable. Pouvoir collaborer avec lui pour Moufasa Cela m’a poussé à relever la barre.
Quel type de musique écoutez-vous pendant vos journées ?
Quand je compose quelque chose, je ne veux pas être influencé. Ensuite, je n’ai aucune préférence. J’aime la pop, Beyoncé, mais pas que. Il faut toujours être à jour, toujours au courant.
Est-ce ce que vous recommandez également à ceux qui souhaiteraient suivre vos traces ?
Absolument. Mais mon conseil est le suivant : choisissez votre « héros » et suivez-le. Apprenez ses secrets, ses habitudes. Parce que vous n’êtes jamais assez bon et que vous avez toujours besoin d’humilité. Ce n’est qu’ainsi que vous pourrez vous retrouver ainsi que votre voix. Avoir aussi le courage de dire que vous aviez tort. Je ne suis pas enthousiasmé par tout mon travail. Mais ce n’est pas grave, c’est la seule façon de mûrir. Il faut adopter des sons différents, se laisser bercer et y mettre tout l’amour dont on est capable. La seule façon est de ne pas se contenter, d’écouter quoi que ce soit et de critiquer son propre travail. Pourquoi je fais ça ? En êtes-vous sûr ? Mais sans exagérer. Je veux être surpris, mais sans perdre mon sourire. Il est important de développer son propre goût, ce qui est un point de départ. Pas l’arrivée.
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