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masque et tickets de Monopoly… quand le suspect nargue la police

La police de New York a publié samedi soir une nouvelle photo de l’assassin présumé de Brian Thompson, le PDG de United Healthcare, le plus grand assureur maladie des Etats-Unis. Les autorités ont également révélé de nouveaux détails sur cette étrange affaire.

Qui est cet homme qui met les Etats-Unis en alerte ? Samedi soir, la police de New York, le NYPD, a diffusé une nouvelle photo de l’homme soupçonné du meurtre de Brian Thompson, le PDG de United Healthcare, le plus grand assureur maladie des Etats-Unis. C’est en pleine rue, mercredi 4 décembre, que ce dernier a été abattu alors qu’il s’apprêtait à donner une conférence aux investisseurs. Début d’une chasse à l’homme pour tenter de retrouver le tireur, qui bien qu’accusé de meurtre, bénéficie d’une étrange popularité sur les réseaux sociaux. Parce qu’il n’a toujours pas été retrouvé, parce que certains voient en lui un Robin des Bois qui aurait vengé le peuple contre des assureurs peu scrupuleux, parce qu’on l’aurait aussi vu souriant en train d’acheter en mangeant juste avant le crime, des milliers d’internautes viennent maintenant à sa défense.

Et les nouveaux éléments révélés par la police devraient encore asseoir « sa légende ». Dans les images, on voit le fugitif présumé monter dans un taxi juste après le meurtre. Il porte un masque chirurgical et semble regarder directement dans l’objectif de la caméra du taxi alors qu’il parle au chauffeur par la fenêtre. Dès le début, la police pense qu’il s’est probablement enfui à bord d’un taxi, mais elle n’est pas en mesure de dire si ces images datent du moment immédiatement après le meurtre. Il aurait d’abord emprunté la Sixième Avenue à vélo jusqu’à Central Park, puis pris un taxi pour s’échapper du parc et serait finalement arrivé au terminal de bus de l’Autorité portuaire, près de la 178e rue. “Ces bus sont des bus interétatiques”, a déclaré vendredi le chef de la police de New York, Joe Kenny, ajoutant: “C’est pourquoi nous pensons qu’il a peut-être quitté New York.” » « Nous avons une vidéo de lui entrant dans le terminal de bus de Port Authority. Nous n’avons aucune vidéo de sa sortie, donc nous pensons qu’il a peut-être pris un bus », a conclu Kenny. Un discours moqué sur les réseaux sociaux tant il semble commenter des évidences.

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Le suspect photographié discutant avec un chauffeur de taxi.

© Police de New York

De faux billets dans son sac abandonné

Autre élément qui n’a pas manqué de faire réagir en ligne, cette photo encore révélée par la police, qui montre le sac à dos du suspect retrouvé dans Central Park. A l’intérieur se trouvait une veste mais surtout… de faux billets tout droit sortis du Monopoly. De quoi s’interroger un peu plus sur l’étrange parcours de ce meurtrier présumé et ses intentions. D’autant que d’autres messages cachés ont été découverts, notamment sur les balles et douilles qui visaient l’homme d’affaires de 50 ans : les mots « nier », « déposer » et « défendre ».

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Les enquêteurs se demandent s’il s’agit d’une référence au livre du professeur de droit des assurances Jay M. Feinman « Delay, Deny, Defend : Why Insurance Companies Don’t Pay Claim and What You Can Do About » (« Repel, Deny, Defend : Why Insurers Won « Je ne paie pas les sinistres et ce que vous pouvez faire à ce sujet »). Une tempête qui décortique les stratagèmes déployés par les assureurs pour éviter d’indemniser leurs clients. Selon la police, le suspect pourrait donc être soit un « employé mécontent, soit un client mécontent ».

Le souci de vengeance est tel que le magazine «» rapporte que des mesures ont été prises pour protéger d’autres patrons de caisses d’assurance maladie. Matthew Dumpert, directeur général de Kroll Enterprise Security Risk Management, a déclaré que de nombreux PDG et autres dirigeants ont contacté son entreprise ces derniers jours pour renforcer leur protection et leur sécurité personnelles « 24 heures sur 24 ». « Un cadre est le visage de l’organisation. Un PDG est le paratonnerre qui attire la colère, quel que soit le produit ou les services vendus », a-t-il déclaré à CNBC. United Healthcare a supprimé les photos de Brian Thompson et d’autres dirigeants de son site Web peu de - après sa mort.

 
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