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Trêve au Liban approuvée par Israël

La trêve sur laquelle travaillent les Etats-Unis et la depuis des semaines débutera mercredi à 4 heures du matin, heure locale (3 heures du matin en Suisse), a annoncé le président américain Jo Biden, qui a immédiatement salué l’annonce de l’accord.

Dans une déclaration conjointe avec le président français Emmanuel Macron, il a déclaré que Washington et Paris veilleraient à ce que l’accord de cessez-le-feu au Liban soit “mis en œuvre dans son intégralité”. Les deux chefs d’Etat restent “déterminés à faire en sorte que ce conflit ne provoque pas un nouveau cycle de violence”, ont-ils ajouté.

« Concentrez-vous sur la menace iranienne »

Le cessez-le-feu a été approuvé dans la soirée par le cabinet de sécurité israélien, a indiqué le bureau de Netanyahu. Avant ce feu vert définitif, ce dernier a indiqué que la durée du cessez-le-feu dépendra « de ce qui se passe au Liban ». “En plein accord avec les Etats-Unis, nous maintenons une totale liberté d’action militaire” au Liban, a-t-il ajouté : “Si le Hezbollah viole l’accord et tente de se réarmer, nous attaquerons”.

Une trêve au Liban permettra à Israël de “se concentrer sur la menace iranienne” et d'”intensifier” la pression sur le Hamas palestinien, contre lequel il mène une offensive meurtrière dans la bande de Gaza en représailles à l’attaque sans précédent sur le sol israélien en octobre dernier. Le 7 janvier 2023, a-t-il souligné.

Israël a bombardé mardi le centre de Beyrouth et sa banlieue sud, fief du Hezbollah, comme jamais auparavant depuis qu’il a lancé une campagne de bombardements massifs contre le mouvement dans le pays voisin le 23 septembre, puis y a commencé ses attaques le 30 septembre. le sud.

Peu après la déclaration de Netanyahu, une autre attaque a visé un immeuble du quartier commercial de Hamra, au cœur de Beyrouth, a constaté un journaliste de l’AFP. L’armée israélienne a signalé de nouvelles attaques de projectiles dirigés vers le territoire national en provenance du Liban.

“Plus d’excuses”

Un cessez-le-feu au Liban devrait contribuer à mettre fin au conflit à Gaza, avait déclaré plus tôt le secrétaire d’État américain Antony Blinken. Et Joe Biden a déclaré que les États-Unis mèneraient une nouvelle initiative pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.

Israël était sous la pression internationale pour accepter un accord. Selon le site américain Axios, le projet américain négocié ces derniers jours prévoit une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud Liban pour permettre le déploiement de l’armée libanaise.

Le plan comprend la création d’un comité international chargé de surveiller sa mise en œuvre, a ajouté Axios, précisant que les États-Unis assureraient leur soutien à l’action militaire israélienne en cas d’actes hostiles du Hezbollah.

La diplomatie internationale s’est basée sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006 et qui stipule que seules l’armée libanaise et les soldats de maintien de la paix peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.

Personnalité d’extrême droite alliée de Netanyahu, Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale et membre du cabinet de sécurité, estime que l’accord de cessez-le-feu au Liban était « une erreur historique ». “Cet accord ne remplit pas l’objectif de la guerre : ramener chez eux les habitants du nord en toute sécurité”, a-t-il réagi sur Telegram.

« Se venger des Libanais »

Israël a intensifié mardi ses bombardements aériens dans le centre de la capitale libanaise – où au moins dix personnes sont mortes selon les autorités libanaises – et dans la banlieue sud, après des appels à l’évacuation. Un député du Hezbollah, Amin Cherri, a accusé Israël de vouloir « se venger des Libanais ».

Selon l’armée israélienne, plus de 20 projectiles ont été tirés depuis le Liban vers Israël dans la journée.

Israël dit vouloir neutraliser le Hezbollah au sud du Liban, qui a ouvert contre lui un front de soutien au Hamas le 8 octobre 2023, pour permettre le retour d’environ 60 000 Nordistes chassés par ses tirs.

Selon le ministère libanais de la Santé, près de 3 800 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, la majorité depuis septembre. Selon les Nations Unies, les hostilités ont provoqué le déplacement d’environ 900 000 personnes. Du côté israélien, 82 soldats et 47 civils ont été tués en 13 mois.

 
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