L’ancien dirigeant du Parti communiste français (PCF) et candidat à l’élection présidentielle de 1988, André Lajoinie, est décédé, ont annoncé mardi 26 novembre ses militants. « Immense tristesse à l’annonce du décès d’André Lajoinie »a écrit Fabien Roussel, secrétaire général du PCF, sur le réseau social « ses luttes pour les classes populaires, pour son territoire, pour la France ». “Nous perdons un homme d’une grande humanité”, a-t-il ajouté.
« André Lajoinie vient de nous quitter. Fils d’agriculteurs, il avait au fond de son cœur l’amour des gens. Député, leader du PCF, André était un farouche défenseur de la classe ouvrière.”l’élu parisien (PCF) Ian Brossat a aussi écrit sur le réseau social
Né le 26 décembre 1929, André Lajoinie, fils d’agriculteurs corréziens, a incarné l’homme de l’appareil dévoué à son parti pendant plus d’un demi-siècle. Fils d’une famille de paysans pauvres, contraint d’abandonner l’école après l’obtention de son diplôme pour aider aux champs, André Lajoinie s’est défendu « une agriculture majoritairement familiale, avec des structures à taille humaine ».
6,76% aux élections présidentielles
André Lajoinie rejoint les Jeunesses Roumaines (JC) au lendemain de la guerre, en 1946. Militant pur et intransigeant, grièvement blessé en 1958 lors d’une manifestation contre la guerre d’Algérie, il suit un parcours très classique : parti scolaire central (1964) , École des cadres de Moscou (1967), entrée au Comité central en 1972 et au Bureau politique en 1976. sa consécration intervient en 1982, avec son entrée au secrétariat du parti, alors dirigé par Georges Marchais.
Aux élections présidentielles de 1988, André Lajoinie mène une dure bataille contre le candidat présidentiel François Mitterrand et obtient un petit 6,76 %, garantissant à son parti le remboursement des dépenses électorales. Ce spécialiste des questions agricoles a ensuite été député de l’Allier de 1978 à 1993, puis réélu en 1997. Il jette l’éponge en 2002, à l’âge de 72 ans, et décide de ne pas se représenter.
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