Après une première journée de mobilisation, les manifestants de la coordination rurale du Lot-et-Garonne ont passé la nuit devant la préfecture d’Agen où ont été reçus leurs dirigeants. Insatisfaits des réponses apportées par l’État, ils planifient désormais des actions vers des « points stratégiques » dans la région.
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Ils ont passé la nuit devant les portes de la préfecture. Les manifestants de la Coordination rurale Lot-et-Garonne sont restés mobilisés devant la préfecture tandis que leurs deux coprésidents, Karine Duc et José Pérez étaient entendus par le préfet.
Vers 23 heures, alors que les coprésidents refusaient de sortir “sans garanties concrètes du ministre ou du Premier ministre”ils étaient “éteindre” par les forces de l’ordre. “Nous leur avons présenté une nouvelle fois nos revendications, mais nous n’avons jamais été entendus.dit José Pérez en quittant la préfecture.
La seule réponse que nous avons est que nous avons été éliminés.
Joseph PérezCoprésident de la Coordination rurale 47
De son côté, le préfet indique qu’il est « les revenus de l’ensemble des mesures de soutien à l’agriculture mises en œuvre au niveau national et départemental depuis le début de l’année. Il a également rappelé les propos du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire concernant la surtransposition des normes.
Dans la foule, les yeux rougis par la fumée cachent aussi des larmes de colère. « Nous n’aurons pas de réponse, ni ce soir, ni en début d’année. Nous n’en aurons ni aujourd’hui ni demain, il suffit de mourir. lâche, la voix brisée par un sanglot, Karine Duc. “Nous allons nous battre”, rétorque José Perez.
Dehors, vers minuit, les manifestants ont déchaîné leur colère : un feu a été allumé devant les portes de la préfecture où des tonnes de lisier, de foin et de déchets ont été déversées tout au long de la journée. Vite éteinte par les pompiers, retenue par certains membres du syndicat agricole qui tenteront quelques minutes plus tard de la rallumer. Des policiers, équipés de véhicules blindés, sont alors positionnés entre les pompiers et les agriculteurs pour éviter une résurgence.
Après cet épisode, la tension est légèrement retombée entre les manifestants et les forces de l’ordre. Les agriculteurs aux chapeaux jaunes sont encore restés toute la nuit avant de reprendre l’action ce mercredi 20 novembre. “Nous allons nous rendre dans des points stratégiques comme les centrales d’achats et rejoindre nos collègues dont certains sont déjà là”, a promis José Pérez ce mardi soir.
Un rassemblement est prévu à 9 heures à Agen pour organiser les opérations. Selon plusieurs sources, les agriculteurs pourraient se rendre à Bordeaux, mais aussi à Montauban ou encore Mont-de-Marsan.
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