retrouvée intacte après l’incendie, la statue de la Vierge à l’Enfant reviendra à la cathédrale après une retraite aux flambeaux

Le cortège ramènera la statue médiévale qui “sera la première à revenir symboliquement à Notre-Dame”, a expliqué l’archevêque de Paris, Laurent Ulrich, lors d’une conférence de presse mercredi.

Retrouvée intacte après l’incendie, la “Vierge à l’Enfant”, souvent aussi appelée “Vierge au Pilier”, avait été transférée dans l’église Saint-Germain l’Auxerrois qui accueillit la liturgie de la cathédrale pendant cinq ans.

Fidèles et Parisiens se retrouveront à 18h sur le parvis de cette église située près du Louvre, au centre de Paris. La procession aux flambeaux longera les quais de l’île de la Cité jusqu’à la cathédrale Notre-Dame.

A 19h, la statue sera bénie par l’archevêque de Paris avant une veillée de louange et de prière qui combinera le Magnificat, un moment de prière et de lecture de l’Évangile.

Cette procession marque « le dernier événement majeur avant la réouverture de la cathédrale les 7 et 8 décembre », souligne le diocèse.

Avec ce retour, la célèbre statue retrouvera sa place à proximité du pilier devant lequel l’écrivain Paul Claudel s’est converti le jour de Noël 1886.

La sculpture, qui représente Marie tenant l’Enfant Jésus dans ses bras, est devenue “un signe de consolation et d’espérance” pour les fidèles après l’incendie, rappelle le diocèse.

La statue utilisée lors du voyage sera cependant une réplique : « Il n’est pas possible – pour conserver l’œuvre, autrement fragilisée par les siècles – de réaliser une procession avec cette statue, mais nous assisterons à son départ en camion, et puis courez vers le parvis de Notre-Dame», expliquait Stéphane-Paul Bentz, aumônier de Notre-Dame, fin octobre sur le site du diocèse de Paris.

“Sur la place nous serons accueillis par le maître de Notre-Dame et la statue originale, que nous pourrons voir car les portes du camion et son lit auront été ouvertes à l’avance”, puis le camion traversera la palissades de la place, a-t-il ajouté.

Avant cette cérémonie, une « neuvaine » est organisée à partir du 7 novembre avec la réplique de la statue qui circule dans différentes paroisses, sanctuaires et hôpitaux de la capitale.

Cette sculpture, qui remonte au milieu du XIVe siècle, provient de la chapelle Saint-Aignan, située dans l’ancien cloître des chanoines, sur l’île de la Cité. En 1818, elle fut déplacée à Notre-Dame et en 1855 c’est l’architecte Eugène Viollet-le-Duc qui décida de la déplacer pour la reposer sur le pilier sud-est du transept de la cathédrale.