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L’Université Saint-Paul prend le chemin de Compostelle

C’est le recteur de l’Université, Louis Patrick Leroux, qui a voulu lancer cette initiative après près de huit mois de mandat.

“Je me suis posé la question : comment mieux faire connaître l’université à l’international et comment ouvrir aussi le plus possible le monde à nos étudiants”, explique-t-il dans un entretien à La loi.

Le parcours, ouvert à tous, devrait débuter en et traverser les Pyrénées pour se terminer à Pampelune, en Espagne.

«Nous allons faire un peu [passage] qui était autrefois la voie féminine », ajoute Louis Patrick Leroux.

Il explique que cet itinéraire est un ancien chemin de pèlerinage où la sécurité et la réflexion étaient autrefois privilégiées pour les voyageuses.

« Nous marcherons et nous nous arrêterons plusieurs fois par jour, pour discuter et [procéder] pendant. C’est un peu comme faisaient les philosophes d’antan, on sera comme Socrate.»

— Louis-Patrick Leroux

Un cursus pluridisciplinaire

La professeure et historienne Anna-Maria Moubayed animera le cours interactif de trois crédits avec la participation d’autres chercheurs et professeurs.

Anna-Maria Moubayed combinera cette expérience physique avec des discussions et des enseignements sur l’histoire, l’art, la littérature et la spiritualité, mais aussi sur des problématiques modernes comme le surtourisme.

« En Espagne, il y a vraiment beaucoup de touristes. […] Par exemple, lors d’une des séances, nous pourrons réfléchir sur ce que c’est qu’être touriste aujourd’hui, un usage de privilèges, une responsabilité aussi, lorsqu’on est touriste », explique Louis Patrick Leroux.

L’Université Saint-Paul propose un cours interactif ouvert à tous, pour parcourir une section du Camino de Santiago. (ontariouniversitiesinfo.ca)

Les étudiants auront également droit à des échanges sur la culture et son rôle dans la société moderne avec, par exemple, un expert en cinéma.

«Nous allons visiter un lieu qui a servi de décor naturel à de nombreux films», précise Louis Patrick Leroux.

Par ailleurs, selon le communiqué, le contenu des cours sera dispensé en anglais, mais les discussions pourraient avoir lieu en français, espagnol ou anglais.

L’inscription au cours implique des frais de déplacement et chaque participant aura la possibilité de choisir un hébergement adapté à ses besoins, que ce soit en dortoir ou en chambre individuelle.

Le recteur de l’Université Saint-Paul prévoit d’autres projets de cette envergure comme des séminaires sur le leadership écologique à Ottawa et un séminaire à Istanbul sur la gestion des conflits sont également en préparation.

 
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