Dans une lettre ouverte, Florence Pottiez, conseillère au Commerce, dresse un tableau sombre de la situation des commerçants athois et appelle à davantage de communication et à une « planification réfléchie ».
Au cœur du centre-ville, des projets de réaménagement transforment des rues autrefois très fréquentées en points chauds pour les entreprises locales. Après la rue de Dendre et la rue de Gand, c’est cette fois la rue de l’Industrie qui fait l’objet d’une importante rénovation. Ces travaux ont un impact sur l’ensemble du quartier autour de l’église Saint-Julien, notamment en termes de mobilité.
Cette situation agace de nombreux commerçants qui sont de plus en plus en colère et angoissés. Florence Pottiez, conseillère au Commerce et au Développement économique jusqu’au 2 décembre, tire aujourd’hui la sonnette d’alarme : sans intervention immédiate, c’est tout un pan de la vie commerciale athoisienne qui risque de disparaître. « Voici la nouvelle d’une mort annoncée, pour laquelle ma responsabilité politique m’amène aujourd’hui à prendre la plume, ainsi qu’à affirmer la défense des entreprises au sein de mon exécutif local »écrit.
Centre paralysé, entreprises en souffrance
Insistant sur le fait que l’Ath “c’est le seul bastion qui a encore résisté”le conseiller nous rappelle son importance « une gestion transversale des pratiques municipales accompagnée d’une vision, notamment en matière de travaux ». Florence Pottiez évoque aussi les commerçants déjà fortement touchés par la crise « e-commerce, difficultés économiques des consommateurs, sentiment d’insécurité, concurrence des grandes marques et des grands magasins, difficultés de stationnement, etc. ».
Consciente de la nécessité d’un tel travail, face à cette situation critique, la jeune femme se montre quelque peu pessimiste : “Quand l’activité économique s’arrêtera complètement, voir des passants se promener dans de belles rues en admirant des cellules commerciales vides dans une ville devenue sordide et triste donnera une impression de déjà-vu, comme c’est le cas dans de nombreuses villes de Wallonie.”. Sa lettre résonne comme un véritable appel à la préservation de ces commerces qui, au-delà de leur fonction économique, incarnent le lien social et la vitalité de la ville. « Ce ne sont pas de simples magasins. Ils sont le cœur battant de nos quartiers, lieux de rencontre, d’échange et de vie sociale. Ces entreprises, souvent familiales, ont investi des années de travail et aiment construire une relation de confiance avec leurs clients. »insiste.
Solutions concrètes proposées
Mais dans cette lettre ouverte Florence Pottiez se veut aussi constructive. Elle demande un « une planification réfléchie et concertée des travaux » dont les commerçants, acteurs fondamentaux de la vie locale, trop souvent laissés de côté. « Leur expérience et leur connaissance du secteur sont des ressources précieuses pour anticiper les difficultés et trouver des solutions adaptées » explique Florence Pottiez. Mais ce qui est surtout soutenu, c’est un dialogue collectif entre toutes les parties intéressées. « Les acteurs locaux, qu’ils soient élus, services municipaux, urbanistes ou entrepreneurs, doivent travailler côte à côte pour minimiser les impacts »explique.
Le conseiller le suggère également « activer des aides financières temporaires et des campagnes promotionnelles pour encourager les visites pendant les travaux, mais aussi préparer une mise en œuvre progressive ». Pour elle, « nous devons incarner un service public responsable, innovant et empathique, digne de la proximité qui résonne dans notre belle ville » continue.
Florence Pottiez conclura : « L’intérêt public et les entreprises ne s’opposent pas, ils peuvent, par la concertation, croiser le chemin de l’embellissement avec le positivisme ».
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