Publié le 3 novembre 2024 à 22h03 / Modifié le 3 novembre 2024 à 22h04
-
Quel que soit le résultat des élections du 5 novembre, la première économie mondiale continuera de s’endetter.
-
La dette américaine s’élève à plus de 35 000 milliards de dollars : un chiffre colossal mais supportable
-
Si les États-Unis ne font pas défaut sur leur dette, cela aura quand même des conséquences potentiellement inquiétantes.
Aucun des deux candidats à la présidence américaine ne souhaite réduire le déficit américain ni la dette du pays. Quel que soit le résultat du vote du 5 novembre, la première économie mondiale continuera évidemment à s’endetter. Les chiffres atteignent des sommets qui effraient les observateurs : outre un déficit d’environ 6% cette année, la dette américaine est passée de 55% du PIB en 2000 à 123% l’an dernier. Et pourrait représenter 192 % de la production annuelle dans trente ans si les politiques actuelles se poursuivent, selon le Congressional Budget Office américain. Cette tendance est-elle durable ? Combien de temps encore le gouvernement américain pourra-t-il se financer ? Quels sont les risques pour l’économie américaine et le reste du monde ?
Plus de 35 000 milliards de dollars : c’est le montant de la dette américaine au moment de la rédaction de cet article. C’est plus de 40 fois le PIB suisse et ce montant augmente d’environ 100’000 dollars toutes les trois secondes, selon des sites comme Usdebtclock.com, qui suivent son évolution en direct. Mais se concentrer sur le montant brut est réducteur et empêche d’analyser la mécanique de la dette, estime Samy Chaar, de Lombard Odier : « Il faut d’abord observer l’usage qui est fait de cette dette. Les États-Unis ont clairement décidé d’investir en s’endettant, notamment à travers des programmes comme l’Inflation Reduction Act ou Chips for America. Sans dette, pas d’investissement.
Related News :