Selon son rival, il est « l’homme de Moscou », « un cheval de Troie à travers lequel d’autres veulent diriger le pays ». Il réfute ces allégations, plaidant pour des relations équilibrées avec l’Occident et la Russie. Son profil incarne la complexité de cet État de 2,6 millions d’habitants, passé de l’influence de l’Empire ottoman à celle de la Roumanie avant de devenir, en 1940, la République soviétique de Moldavie. Jusqu’à l’indépendance lors de l’éclatement de l’URSS en 1991.
Né en 1967 dans la région autonome de Gagaouzie (sud), Alexandr Stoianoglo fait partie de la minorité orthodoxe d’origine turque, traditionnellement pro-russe. Diplômé en droit en 1992, cet avocat a travaillé comme procureur dans sa région natale avant de rejoindre le parquet général puis d’être nommé à sa tête en 2019. Il a cependant été suspendu deux ans plus tard puis définitivement démis de ses fonctions l’année dernière. par Mme Sandu, qui l’accuse aujourd’hui de “ne pas avoir connu ou voulu lutter contre la corruption”. Le candidat à la présidentielle se présente en victime et promet « justice pour tous », son slogan de campagne. Attaqué sur le fait que ses filles ont étudié dans l’UE – l’une d’elles travaille désormais pour la Banque centrale européenne à Francfort – M. Stoianoglo s’est défendu. “C’est un droit que possède tout jeune Moldave”, a-t-il réagi.
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