Israël a annoncé lundi avoir discuté d’un nouveau projet d’accord sur la libération des otages à Gaza avec des négociateurs étrangers réunis au Qatar, au moment où la guerre contre le Hamas en territoire palestinien et contre le Hezbollah au Liban fait rage.
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28 octobre 2024 – 23h52
(Keystone-ATS) Le chef du Mossad et des renseignements étrangers israéliens, David Barnea, a rencontré au Qatar le chef de la CIA Bill Burns et le Premier ministre du Qatar pour discuter de ce “nouveau projet d’accord”, a annoncé le bureau du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Les pourparlers “se poursuivront dans les prochains jours entre les médiateurs et le Hamas”, pour étudier “la faisabilité des négociations” et “tenter de les amener vers un accord”, a précisé le bureau du Premier ministre.
Le projet, selon cette Source, « intègre les propositions précédentes et prend en compte les événements récents dans la région ».
La veille, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays est l’un des médiateurs avec les Etats-Unis et le Qatar, avait proposé un cessez-le-feu de deux jours “au cours desquels quatre otages israéliens détenus à Gaza seraient échangés avec des prisonniers palestiniens détenus par le Qatar”. Israël.
Cette trêve serait suivie « d’ici dix jours » de négociations en vue d’un « cessez-le-feu complet et de l’entrée de l’aide humanitaire » sur le territoire.
“Arrêtez” la guerre
Le président américain Joe Biden a déclaré lundi que ses équipes faisaient le point sur les efforts en cours. « Nous devons arrêter cette guerre. Cela doit finir, cela doit finir, cela doit finir », a-t-il répété après avoir voté tôt aux élections américaines.
Malgré la pression internationale, Israël poursuit son offensive contre le Hamas et le Hezbollah, deux mouvements islamiques soutenus par l’Iran, et a mené samedi des attaques contre des cibles militaires en territoire iranien.
L’Iran tente de constituer “des stocks de bombes nucléaires dans le but de détruire Israël” et “pourrait menacer le monde entier”, a déclaré lundi Benjamin Netanyahu.
Les attaques de samedi “ont modifié l’équilibre des forces” entre les deux pays, a déclaré le ministre de la Défense Yoav Gallant, estimant que “l’ennemi a été affaibli, tant dans sa capacité à construire des missiles que dans sa capacité à se défendre”.
L’Iran a menacé lundi Israël de conséquences « inimaginables » après ces attaques menées en réponse aux tirs de missiles iraniens sur Israël le 1er octobre.
Dans ce contexte tendu, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence lundi, à la demande de l’Iran, pour discuter de la situation au Moyen-Orient. Israël et l’Iran s’accusent mutuellement de menacer la paix au Moyen-Orient.
La Suisse a condamné la dangereuse escalade de la violence dans la région, tant les récentes frappes aériennes israéliennes contre l’Iran que les attaques de missiles balistiques iraniens contre Israël début octobre, écrit-elle sur le réseau social hostile.
Frappes à Tyr
Au Liban, Israël poursuit la campagne de frappes aériennes lancée le 23 septembre contre le Hezbollah, qui a promis de combattre jusqu’au bout l’offensive à Gaza contre le Hamas, son allié.
Lundi, des avions israéliens ont bombardé à plusieurs reprises la ville méditerranéenne de Tyr, dans le sud du Liban. Au moins 60 personnes ont été tuées lundi lors de plusieurs raids israéliens dans l’est du Liban, selon un rapport « non concluant » du ministère libanais de la Santé.
Cette journée est “la plus violente” à Baalbeck depuis le début de la guerre en septembre, a déclaré sur le réseau social le gouverneur de la province Bachir Khodr. “Les opérations de déblayage se poursuivent” dans les villages touchés, a indiqué le ministère de la Santé.
Israël dit vouloir neutraliser le Hezbollah au sud du Liban, à la frontière avec son territoire, pour permettre le retour vers le nord d’Israël de 60 000 habitants déplacés par les tirs incessants de roquettes depuis le début de la guerre à Gaza qui dure plus d’un an.
Le 30 septembre, l’armée israélienne a lancé une offensive terrestre dans le sud du Liban, où elle a annoncé avoir perdu 37 soldats dans la lutte contre le Hezbollah.
Au moins 1.672 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles probablement sous-estimées.
Le mouvement islamique chiite a revendiqué lundi plusieurs attaques à la roquette et à l’artillerie près de la frontière israélienne, ainsi que des attaques à la roquette contre la base navale de Stella Maris, près de Haïfa, le principal port du nord d’Israël.
Selon l’armée israélienne, environ 115 « projectiles » ont été tirés lundi par le Hezbollah sur Israël.
Le Hezbollah a également déclaré avoir « tendu une embuscade » à des soldats israéliens près de Kfar Kila, un village frontalier du sud du Liban, suivi de combats qui, selon lui, ont fait « des morts et des blessés » dans les rangs israéliens.
« Nourriture et eau »
Dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a annoncé avoir tué “des dizaines de terroristes” dans le camp de réfugiés palestiniens de Jabalia, secteur du nord du territoire où elle mène depuis le 6 octobre une offensive aérienne et terrestre, affirmant que les combattants du Hamas tentent de s’y regrouper.
« Nos forces sont au centre du camp » et « nous devons le nettoyer », a déclaré un responsable militaire israélien, ajoutant que cela prendrait « plusieurs semaines ».
La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a fait 1.206 morts, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes, dont des otages tués ou morts en captivité. .
Sur les 251 personnes kidnappées lors de l’attaque, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.
En représailles, Israël s’est engagé à détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et a lancé une offensive qui a tué au moins 43.020 Palestiniens, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, jugées fiables par l’ONU.
La guerre a déplacé la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, confrontés à de graves pénuries dans le territoire assiégé par Israël.
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