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Corruption, inflation, emploi…le cap à suivre pour le gouvernement Akhannouch (Etude)

Le paysage politique marocain est marqué par de hautes ambitions, mais aussi par des problèmes urgents à résoudre. Le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouchqui entame sa quatrième année de mandat, se retrouve confronté à une série de défis complexes qui menacent la stabilité socio-économique du Maroc. LObservatoire gouvernemental du travail s’est penché sur la question et examiné en détail les dossiers que le gouvernement devra prioriser, soulignant l’importance de développer des stratégies intégrées pour répondre aux attentes des citoyens et atteindre les objectifs ambitieux du nouveau modèle de développement pour le Maroc.

Corruption au Maroc : une menace économique et sociale alarmante

Selon l’Observatoire, la corruption apparaît comme l’un des principaux obstacles au développement du pays. Il a atteint des niveaux alarmants et menaçants l’économie nationale et le stabilité socialeavec un coût estimé à plus de 50 milliards de dirhams par an. Ce constat affecte significativement les ressources financières de l’État et freine les réformes destinées à améliorer le niveau de vie des citoyens.

Il convient de noter, dans ce contexte, le dernier classement du Maroc qui a régressé en l’Indice de Perception de la Corruptionpassant de la 73ème à la 97ème place mondiale en cinq ans. Le rapport de l’Autorité Nationale Anti-Corruption pour 2023, a pour sa part critiqué le manque d’engagement des institutions dans l’application des mesures anti-corruptionaccentuant la crise et affaiblissant la gouvernance. Le gouvernement est sous pression pour restaurer la confiance des citoyens et attirer les investissements. Ce contexte place le gouvernement sous une pression croissante pour trouver des solutions rapides et concrètes afin de restaurer la confiance des citoyens et d’améliorer le climat des affaires pour attirer les investissements, indique le document.

Mobilisation des ressources financières et maintien des équilibres

L’augmentation des dépenses publiques, liée à projets de réforme et le développement, pose un défi majeur au gouvernement duAziz Akhannouch. Trouver des sources de financement durables pour poursuivre ces projets tout en maintenant stabilité budgétaire est crucial. Le document d’orientation souligne la nécessité pour le gouvernement de concilier les engagements de développement, tels que améliorer les infrastructuresde la projets d’énergie et d’eaule développement des secteurs de la santé et de l’éducation, ainsi que l’amélioration du pouvoir d’achat et des revenus des citoyens, tout en maintenant la discipline budgétaire et en réduisant le déficit. Cela nécessite une augmentation équitable des recettes fiscales, l’attraction des investissements étrangers et un financement international. Toutefois, une gestion prudente est essentielle pour éviter un endettement excessif (actuellement à 69 % du PIB) et maintenir des dépenses publiques efficaces et ciblées.

Le projet de protection sociale… Le défi de la viabilité financière

Le projet de protection sociale au Maroc est l’un des priorités absolues du Maroc. Avec un coût estimé à 51 milliards de dirhams par an, le Royaume fait face à un défi de viabilité financière. Financé par les contributions de l’État et cotisations des adhérents, ce système connaît des dysfonctionnements, notamment avec des revenus qui ne représentent que 27% des adhérents ciblés, selon un rapport du Cour des comptes. Ce faible taux de participation reflète un manque de confiance des citoyensaggravée par l’absence de réformes visant à rendre le projet plus attractif et plus équitable. Sans ces réformes, le pression financière risque de compromettre la durabilité du projet et ses objectifs sociaux.

Réforme des retraites… Le risque de faillite

Le réforme des retraites au Maroc constitue un autre défi important pour le Maroc, qui constitue une crise urgente à résoudre, avec un risque de faillite du régime de pensions civiles prévu d’ici 2028. Le gouvernement devra alors injecter environ 14 milliards de dirhams par an pour garantir le paiement des retraites. Conscient de l’ampleur du problème, l’État a annoncé, via l’accord de dialogue social, une réforme basée sur trois axes : l’augmentation des cotisationsle augmentation de l’âge de la retraite à 65 ans, et réduction de pension. Toutefois, ces mesures sont vivement contestées par les syndicats, qui estiment qu’elles augmentent les coûts des salariés sans garantir durabilité du système. L’absence de consensus entre le gouvernement et les partenaires sociaux rend la situation encore plus complexe, et une réforme équilibrée reste difficile à réaliser sans des concessions majeures.

Emploi : un défi urgent pour le gouvernement Akhannouch

L’emploi constitue l’un des principaux défis du gouvernement d’Aziz Akhannouch, avec un taux de chômage élevé de 13,7% et plus de 1,5 million de jeunes sans emploi, sans formation ni éducation (NEET). La crise est accentuée par les effets des crises économiques mondiales et de la sécheresse, qui ont provoqué la perte de plus de 160 000 emplois dans le secteur agricole.

Pour remédier à cette situation, le gouvernement doit s’orienter vers une transformation économique axée sur l’industrie, avec la création de programmes d’emploi adaptés, le renforcement des formation professionnelle et le soutien à petites et moyennes entreprises (PME). Encourager les investissements dans secteurs industriels et les services sont également essentiels à la création d’emplois durables.

La transition énergétique et l’eau… La grande ambition

Le Gouvernement Akhannouch fait face à des défis importants dans les secteurs de énergie et de eau. En matière d’énergie, la transition vers énergies renouvelables est crucial pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles, qui représentent environ 50 % de déficit commercial. L’objectif est d’atteindre 52% d’énergies renouvelables d’ici 2030, nécessitant des investissements de 143 milliards de dirhams pour développer infrastructure solaireles éoliennes et hydrogène vert.

En matière d’eau, la crise est exacerbée par changement climatique et la rareté des ressources en eau. Le gouvernement prévoit d’en construire 36 usines de dessalement et connectez-vous bassins d’eauavec un investissement total de 30 milliards de dirhams. Cependant, la faible coordination entre les ministères et le manque de sensibilisation des citoyens sur gestion des ressources naturelles compliquer ces efforts. Une réponse rapide est essentielle pour garantir un développement durable et l’amélioration du niveau de vie des citoyens.

Mécontentement social…une hausse inquiétante

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch est confronté à un mécontentement social croissant, marqué par des revendications de augmentations de salaireune amélioration du niveau de vie et la préservation du pouvoir d’achat. L’inflationparticulièrement sur le prix des aliments et de l’énergie, a eu un fort impact sur la vie quotidienne des citoyens, affaiblissant leur pouvoir d’achat et augmentant les tensions sociales.

Pour répondre à ces défis, le document d’orientation propose que le gouvernement alloue davantage de ressources à programmes sociauxtout en adoptant des politiques économiques et des réformes structurelles pour soutenir la croissance et créer des emplois. Une attention particulière doit être accordée aux catégories les plus vulnérables, notamment celles opérant dans le secteur informel. La gestion de cette crise nécessite approche inclusiveimpliquant les syndicats et les organisations civiles, afin de trouver un équilibre entre les besoins des citoyens et lescapacité de l’état.

 
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