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Les ministres se disputent sur une éventuelle augmentation des taxes sur l’essence

Attention, nouveau désaccord en vue au sein de l’exécutif sur la question du budget. Tandis que la ministre de la Transition écologique et de l’Énergie, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé vendredi vouloir inscrire dans le projet de loi de finances un « augmentation des taxes sur l’essence » via un amendement, le ministre chargé du Budget, Laurent Saint-Martin, a affirmé le contraire ce samedi. Invité du 13h sur TF1, il a en effet souligné qu’il n’était tout simplement pas là” pas favorable ».

Le sujet s’avère explosif, alors que le gouvernement a inscrit, en parallèle, dans son projet de budget, une augmentation significative de la taxe sur la consommation électrique, qui passerait de 22,5 euros par mégawattheure (MWh) à une fourchette située entre 30 et 50 euros par MWh. Et ce, même si cette énergie est bien moins émettrice de dioxyde de carbone que le gaz en France, grâce au parc nucléaire et aux énergies renouvelables.

Conformité simple au droit européen

D’autant que, dans le même temps, le projet de budget présenté jeudi soir par le gouvernement ne prévoit, pour l’instant, aucune augmentation des taxes sur le gaz en tant que tel. Cela comprend « simplement » une augmentation de la TVA à 20 % sur les nouvelles installations de chaudières à gaz, contre 5,5 % ou 10 % actuellement. Or, une telle mesure permettrait d’augmenter les recettes de l’Etat de 200 millions d’euros, précise le document, contre plus de 3 milliards d’euros espérés via la taxation de l’électricité ! – une estimation qui semble également faible, compte tenu des recettes potentielles d’une telle taxe -.

C’est surtout le strict minimum que pourrait faire le gouvernement sur le sujet : la suppression de la niche de TVA brune à 5,5% sur les chaudières à gaz vient en fait de la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB), qui précise que ” Depuis le 1er janvier 2025, les États membres ne prévoient aucune incitation financière pour l’installation de chaudières […] carburants « . Par ailleurs, en l’état, l’entretien des chaudières existantes ne serait plus taxé.

Budget : le gouvernement dévoile la hausse de la TVA sur les chaudières à gaz

L’électricité plus taxée que le gaz

Face à cette contradiction, Agnès Pannier-Runacher a déclaré vendredi que « l’enjeu est de travailler sur les niches brunes à travers l’augmentation du malus automobile, à travers la suppression du taux réduit de TVA de 5,5% sur l’installation de chaudières à combustibles fossiles et enfin à travers un amendement gouvernemental, à travers une augmentation de la fiscalité sur les billets d’avion et le gaz. ».

« Il est important de fournir des signaux de prix cohérents entre les solutions carbone et les solutions sans carbone », a-t-elle expliqué à propos de ces mesures.

Mais la taxe sur l’électricité » augmente parce qu’il était revenu à zéro pendant la crise de l’inflation », a rétorqué Laurent Saint-Martin samedi. En effet, cette accise avait été temporairement fixée à 1 euro par MWh en 2022, dans le cadre du bouclier tarifaire, contre 32 euros/MWh avant la crise.

Avec cette nouvelle intervention, difficile, de toute façon, de savoir ce qui va se passer. Une chose est sûre : même si le précédent gouvernement avait déjà augmenté la taxe sur la consommation de gaz au 1er janvier 2024, en l’absence d’une nouvelle hausse, l’électricité resterait plus taxée que cette énergie fossile polluante. Difficile, dans ce contexte, d’inciter les Français à s’orienter rapidement vers l’électricité, même si la réforme du marché européen du carbone, dont l’entrée en vigueur est prévue pour 2026, promet d’alourdir considérablement le coût du gaz et de l’électricité. huile. Une bombe à retardement sociale.

Taxes sur l’électricité : l’État navigue à vue

 
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