Des centaines de personnes ont défilé vendredi à Accra, la capitale du Ghana, pour protester pacifiquement contre l’exploitation minière illégale de l’or, appelant les autorités à prendre des mesures contre cette pratique dangereuse et préjudiciable à l’environnement.
L’exploitation illégale de l’or à petite échelle, connue sous le nom de « galamsey », a repris cette année au Ghana suite à une hausse de près de 30 % des prix mondiaux de l’or.
Les mines à petite échelle ont produit 1,2 million d’onces d’or au cours des sept premiers mois de l’année, soit plus que sur l’ensemble de 2023, selon les données du régulateur minier du Ghana.
Mais la montée d’une pratique qui nuit à la santé des mineurs, pollue les cours d’eau, détruit les forêts et les plantations de cacao et alimente la criminalité a déclenché des appels et des manifestations en faveur d’une répression. C’est également devenu une question électorale brûlante alors que le Ghana se rendra aux urnes le 7 décembre pour les élections générales.
Vendredi, des centaines de personnes ont pris part à une « marche de prière environnementale » contre Galamsey, au cours de laquelle une pétition appelant à l’interdiction de l’exploitation minière informelle a été remise au bureau du président.
La marche faisait suite aux projets d’une grève syndicale nationale contre Galamsey cette semaine, qui a été partiellement annulée après que le gouvernement ait pris des dispositions prometteuses, selon les médias locaux citant les organisateurs.
Le gouvernement est sous pression pour faire appel aux électeurs qui éliront le prochain président de ce pays producteur d’or et de cacao d’Afrique de l’Ouest.
Le président sortant Nana Akufo-Addo a été confronté à la pire crise économique que le pays ait connue depuis une génération et à une restructuration massive de la dette qui a eu de graves conséquences sur les moyens de subsistance de la population.
Environ 40 % de la production totale d’or du Ghana provient de petites mines, par opposition aux concessions exploitées par des multinationales. Entre 70 et 80 % des petites mines ne sont pas autorisées.
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