Les « snowbirds » envisagent de quitter la Floride

Les Québécois qui passent l’hiver en Floride mettent leur propriété en vente, invoquant notamment la hausse du coût de la vie et la baisse de la valeur du dollar canadien. Voici quelques témoignages.

Jasmin Gosselin fuit les températures glaciales du Québec depuis plus de 20 ans pour se réfugier dans sa copropriété de Boynton Beach, une ville du comté de Palm Beach.

Il refuse cependant de bénéficier de ce confort au détriment de ses convictions. M. Gosselin a récemment décidé de vendre sa copropriété, citant l’attitude du président américain Donald Trump envers le Canada et les Canadiens comme l’une des principales raisons de son départ.

Donald Trump ne respecte pas le Canadaa déclaré Jasmin Gosselin en entrevue à l’émission Aube de CBC.

[Il] ne respecte pas le les snowbirds qui dépensent leur argent pendant quatre ou cinq mois en Floride. Nous alimentons leur économie et ils ne nous respectent pasil a ajouté.

Ce sont notamment les menaces du président américain d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les importations canadiennes qui ont rebuté M. Gosselin.

Jasmin Gosselin passe l’hiver en Floride depuis 20 ans.

Photographie : Jasmin Gosselin

Il reconnaît cependant que la hausse du coût de la vie en Floride a également influencé sa décision de quitter l’État.

Lui et sa femme, qui a eu 70 ans l’année dernière, ont de plus en plus de difficultés à vivre aux États-Unis.

Il y a cinq ans, mes cotisations à l’association de propriétaires étaient d’environ 500 $ par mois. Ils s’élèvent à 900 $ par mois cette annéedit-il. Les charges de copropriété, payées mensuellement par les propriétaires, financent l’entretien des parties communes.

Les problèmes d’assurance et de santé ont également ajouté au fardeau financier du couple.

Même son de cloche du côté de la journaliste québécoise Jocelyne Cazin qui passe habituellement l’hiver en Floride. C’est terrible ce que nous payons en frais d’assurance.elle a dit dans l’émission D’abord les infos sur les ondes d’ICI RDI.

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Jocelyne Cazin a publié quelques livres, dont un paru en septembre. (Photo d’archives)

Photo: - / Jean-Baptiste Demouy

Le journaliste et auteur ne parle toutefois pas d’un exode des Québécois. Je ne pense pas qu’il y ait une vague de panique, mais il y a un vent de changementdit-elle.

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Elle reconnaît que la possibilité de quitter la Floride fait partie des discussions dans sa communauté, mais maintient que ce n’est pas la majorité des propriétaires qui décident de vendre.

Dans mon complexe il y a 1900 portes et il y a environ 80 portes à vendrea précisé Mme Cazin.

Le taux de change pèse dans la balance

À l’heure actuelle, 1 dollar canadien vaut 70 cents américains, son plus bas niveau en cinq ans.

La faiblesse du dollar canadien fait aussi peur aux gens.

Une citation de Jocelyne Cazin

C’est également ce que croit la courtier immobilière Alexandra DuPont, qui travaille dans le comté de Broward. Elle dit avoir remarqué une augmentation du nombre de Québécois souhaitant vendre leur propriété en Floride.

Certains achètent encore, mais on assiste à un afflux massif de vendeurselle a déclaré dans l’émission Québec AM de CBC avant d’ajouter que les acheteurs sont plutôt rares.

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De nombreux Québécois vivant en Floride vivent en copropriété. Selon Alexandra DuPont, les charges d’assurance et de copropriété ont augmenté ces dernières années.

Photo : iStock / Raatzie

Mme DuPont estime également que la hausse du coût de la vie contribue à la décision de ses clients de fuir la Floride.

Tout a augmenté dit-elle. Assurances, cotisations mensuelles de copropriété, à peu près tout ce qui touche aux copropriétés.

De son côté, Jasmin Gosselin compte profiter du taux de change en vendant son appartement.

Lorsque j’ai acheté l’appartement il y a 11 ans, la valeur du dollar américain était bien inférieure, donc je réalise certainement une plus-value sur ce montant.» argumenta-t-il.

Nous pourrions aller ailleursdit-il. La première étape est de vendre le logement et ensuite nous verrons.

D’après un texte de Hénia Ould-Hammou, de CBC

 
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