Par
Julie Hurisse
Publié le
26 janvier 2025 à 5h30
Romain Leguennec est pompier professionnel à Homme (Sarthe) mais aussi photographe pour les pompiers. Lorsqu’il n’est pas en action, il n’est pas rare qu’il soit présent sur les lieux de différents événements pour prendre des photos.
Pompier, une vocation familiale
Pompier, une vocation pour Romain Leguennec.
« J’ai été bercé par les sirènes et les gyrophares dès mon plus jeune âge », sourit-il. Tout au long de son enfance, le Sarthois a eu l’exemple de son grand-père pompier aujourd’hui décédé.
« Il était professionnel, d’abord à la caserne de Tessé puis à Pontlieue. »
L’une de ses premières interventions fut celle du drame survenu sur le circuit des 24 Heures en 1955. Il mit fin à sa carrière en 1985.
“Il a vu la construction de la caserne de Pontlieue et j’ai vu sa destruction.”
“Ma mère a été l’une des premières femmes pompiers volontaires de la Sarthe”
Sa mère était également pompier. « Elle a été l’une des premières femmes pompiers volontaires de la Sarthe, je ne voyais pas d’autre métier. »
Romain Leguennec devient pompier volontaire à 19 ans. Parallèlement, il étudie la maintenance mais ne perd pas de vue son objectif. Il passe un an à la sécurité civile de Nogent-le-Rotrou.
Il réussit son concours pour devenir pompier. Après quatre mois au centre de formation, il trouve son premier poste dans la Sarthe près de chez lui, à La Flèche. Il rejoint ensuite différentes casernes : Montval, Pontlieue. « Ensuite, j’ai alterné pendant cinq ans entre CODIS (le centre d’appels) et Pontlieue. » Depuis 2016, il fait partie du centre de secours Le Mans Sud.
-Plus que des interventions ponctuelles, il se souvient des visages de « personnes en détresse qui ont besoin de réconfort ».
« Il faut faire preuve d’empathie quand on est pompier mais il ne faut pas tout garder pour soi. Les collègues sont également là pour s’exprimer. »
Photographe SDIS depuis 2010
Il est devenu photographe « par hasard ». « Un collègue m’a donné envie de faire des photos. J’ai essayé et je suis entré dans le jeu. Il s’est entraîné. En 2010, il devient photographe au SDIS, en parallèle de son métier de pompier. «Nous sommes sept aujourd’hui», dit-il.
Son activité est très encadrée.
« La photographie s’ajoute à mon temps de travail. Quand j’y suis déclenché, c’est sur mon temps de repos. »
Pourtant, il est payé. Ses collègues du centre d’appels (Codis) le déclenchent en fonction de la nature de l’intervention, des incendies mais pas que. “Nous pouvons être déclenchés pour tout type d’intervention, en fonction des besoins.” Il peut aussi demander à l’être.
Sur place, il porte la même tenue que ses collègues avec une chasuble indiquant « communication ». « Je discute avec le commandant des opérations de secours pour savoir s’il a des besoins particuliers en matière de retour d’expérience.
Il est au cœur de l’action. En tant que pompier, il sait se positionner pour ne pas gêner l’intervention. “Je suis aussi les yeux du Codis, je leur envoie des photos des lieux en grand plan.”
De plus en plus demandé
Avec ses confrères photographes, il est de plus en plus sollicité. Les photos sont utilisées pour “des retours d’expérience, de communication interne ou externe, pour des institutions, pour le devoir de mémoire ou encore pour des collègues”.
Ses interventions récentes les plus marquantes en tant que photographe ? « L’incendie d’une boucherie à Bonnétable en mars 2023 ou encore les inondations de ces dernières semaines. » Il était également présent lors de l’incendie de l’Auberge des Sept Plats au Mans.
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