La première annonce du décès du gouverneur militaire du Nord-Kivu, Peter Chirimwami, a été faite sur le compte X de Laurence Kanyuka, la porte-parole civile du M23.
Certains journalistes congolais, qui s’étaient appuyés sur des sources proches de la cellule de communication du gouverneur, ont confirmé la nouvelle sur leurs différents réseaux, mais de peur d’être arrêtés, ils ont alors préféré supprimer leur publication, en attendant l’annonce officielle, qui n’a toujours pas été annoncée. été faite.
Deutsche Welle a été le premier média international à annoncer le décès, sur la base de plusieurs sources de sécurité anonymes.
Ce vendredi après-midi, la nouvelle a été confirmée par la famille de Peter Chirimwami et des sources gouvernementales, mais il n’existe toujours pas de communiqué officiel.
Détails de sa mort
Les détails sur les conditions de sa mort commencent également à devenir plus clairs.
Ce jeudi 23 janvier, le gouverneur Peter Chirimwami s’est rendu sur la ligne de front, à la périphérie de la ville de Sake, où se poursuivent les affrontements entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise.
L’objectif était de remonter le moral des troupes, mais aussi de la population.
Une vidéo a circulé jeudi dans laquelle il est filmé à quelques mètres de la ligne de front et on entend la voix d’un journaliste de son unité de communication disant, en swahili, pendant le tournage : « Peuples de Goma, ne paniquez pas, le gouverneur du Nord-Kivu lui-même est sur le champ de bataille, nous ne sommes qu’à quelques mètres de Sake. Dans quelques minutes, Sake sera libéré.
-C’est à la suite de cette visite que le gouverneur militaire, Peter Chirimwami, est décédé alors qu’il revenait, selon des sources militaires.
Selon plusieurs témoignages, des éléments de Wazalendo, une milice qui combat aux côtés de l’armée congolaise, ainsi que d’autres militaires congolais, lui auraient tendu une embuscade près de Kasengesi, à moins de dix kilomètres de Sake.
Ses quatre gardes rapprochés ont été les premiers à être tués alors qu’ils tentaient de le protéger, puis une balle aurait touché le gouverneur au ventre.
Il a été transporté d’urgence dans un centre médical de Goma, où il a succombé à ses blessures quelques heures plus tard.
Pourquoi le gouverneur a-t-il été attaqué par des hommes de son propre camp ?
C’est encore difficile à dire, mais certaines sources sécuritaires ont rappelé que, depuis l’avancée des rebelles du M23 dans plusieurs villages et villes du Nord-Kivu, certains militaires et réservistes de Wazalendo accusaient Peter Chirimwami de trahir sa mission. Ils lui reprochent le manque de soutien des troupes déployées sur le front.
Serait-ce la raison de son assassinat ? L’enquête sur les circonstances de sa mort le révélera peut-être.
